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Politique

Motion de censure contre Bayrou : un échec prévisible pour LFI à l’Assemblée

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Dans un hémicycle clairsemé, la tentative de renversement du gouvernement n’a recueilli que 116 voix, loin des 289 nécessaires. L’occasion d’un nouveau duel sur la loi agricole controversée.

La septième motion de censure déposée contre le gouvernement Bayrou a été rejetée ce mercredi, comme prévu, par l’Assemblée nationale. Portée par La France insoumise, elle n’a obtenu que 116 voix, faute de soutien du Parti socialiste et du Rassemblement national. Ce rejet s’est transformé en tribune pour un débat houleux autour de la loi Duplomb-Menonville, texte agricole accusé par l’opposition de menacer l’environnement.

Les Insoumis ont vivement critiqué l’exécutif, l’accusant de s’allier avec l’extrême droite pour faire adopter des mesures rétrogrades, notamment la réintroduction controversée des néonicotinoïdes. Les écologistes et une partie des communistes ont voté en faveur de la motion, dénonçant une « loi poison ». Mais la manœuvre parlementaire du bloc central, soutenu par le RN et les centristes, a eu raison de leur offensive.

Le Premier ministre a ironisé sur cette séquence, soulignant que l’Assemblée était invitée à « voter contre elle-même ». Il a fustigé la stratégie d’obstruction systématique de LFI, tout en défendant certaines dispositions du texte agricole, jugées « vitales pour les agriculteurs ». Bayrou a également proposé une refonte du fonctionnement parlementaire, suggérant des votes groupés sur des textes similaires, à l’image du modèle européen.

Du côté du RN, Sébastien Chenu a justifié l’abstention de son groupe, estimant que la motion était inefficace, tout en promettant une future confrontation. Le PS, malgré ses critiques envers la loi Duplomb, a majoritairement boudé le vote, préférant garder ses forces pour le débat sur les retraites. Une résolution communiste sur le retour à 62 ans sera examinée jeudi, mais sans portée contraignante.

Cette séquence confirme l’impasse politique dans laquelle se trouve l’opposition, incapable de rassembler contre la majorité présidentielle. Le bras de fer législatif se poursuivra, mais sans menace immédiate pour le gouvernement.

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