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Mayotte : un bras de fer politique autour de l’accès aux soins se solde par des concessions
Face à la saturation des hôpitaux mahorais, le gouvernement promet un guichet unique pour les évacuations sanitaires, poussant une députée locale à retirer sa proposition controversée sur l’AME.
Un débat houleux à l’Assemblée nationale a conduit à un revirement stratégique concernant la prise en charge médicale à Mayotte. La députée Estelle Youssouffa, après avoir brandi la menace d’une extension de l’Aide Médicale d’État (AME) à l’archipel, a finalement obtenu des engagements concrets du ministère de la Santé. En échange, elle a retiré son texte qui visait à étendre ce dispositif aux étrangers en situation irrégulière sur le territoire.
Le gouvernement a promis la création d’un guichet unique d’ici fin juillet pour centraliser les demandes d’évacuations sanitaires vers La Réunion, calqué sur le modèle corse. Cette mesure, gérée par la caisse locale de sécurité sociale, concernera principalement les soins programmés comme les consultations cardiologiques. Un soulagement pour les assurés sociaux, dont l’accès aux soins était entravé par la surcharge chronique de l’hôpital de Mayotte, aggravée selon la députée par la prise en charge des patients sans-papiers.
Ce retrait tactique met en lumière les tensions nationales autour de l’AME, régulièrement critiquée par la droite et l’extrême-droite. La manœuvre politique a permis de débloquer des négociations stagnantes depuis des semaines, selon la parlementaire, qui y voit une victoire pour les résidents légaux de Mayotte.
Parallèlement, un autre projet porté par le groupe Liot cherche à endiguer la hausse inquiétante de la mortalité infantile en France, passée de 3,5 à 4,1 décès pour 1000 naissances entre 2011 et 2024. Le texte prévoit un registre national des naissances pour mieux analyser les causes de cette dégradation. Initialement, il incluait un moratoire de trois ans sur les fermetures de petites maternités, mais cette disposition a été supprimée en commission au profit d’une simple obligation d’évaluation préalable. Le député Paul-André Colombani compte rétablir cette mesure en séance, arguant qu’un répit temporaire permettrait aux structures fragilisées de recruter du personnel et d’améliorer leur sécurité.
Ces débats illustrent les défis d’un système de santé sous tension, où les enjeux territoriaux croisent les controverses migratoires, dans un contexte de pénurie de moyens.
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