Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Mark Carney triomphe face à la menace Trump : un virage stratégique pour le Canada

Article

le

L’ancien banquier central remporte haut la main des élections historiques, porté par sa stature internationale et sa fermeté face aux tensions américaines.

Le scrutin canadien vient de livrer son verdict : Mark Carney, leader du Parti libéral, s’impose comme nouveau Premier ministre après une bataille électorale marquée par les tensions transfrontalières. Les premières estimations confirment sa victoire, même si la question d’une majorité parlementaire absolue reste en suspens.

Ce résultat marque un revirement spectaculaire dans la course au pouvoir. Il y a quelques mois encore, les conservateurs de Pierre Poilievre semblaient en position de force après une décennie libérale. Le retour fracassant de Donald Trump à la Maison Blanche, avec ses tarifs douaniers agressifs et ses déclarations incendiaires sur une éventuelle annexion de territoires canadiens, a radicalement changé la donne.

À Ottawa, où les partisans libéraux s’étaient rassemblés pour suivre les résultats, l’annonce des premières projections a déclenché des ovations. « Nous avons enfin un leader capable de dialoguer d’égal à égal avec Trump », s’enthousiasme une septuagénaire venue de l’Ontario, reflétant un sentiment partagé par de nombreux électeurs. L’ancien ministre David Lametti a quant à lui exprimé sa « confiance totale » dans l’obtention d’une majorité, malgré des résultats encore partiels.

L’ascension de Carney tient à sa capacité à incarner la stabilité dans un contexte géopolitique volatile. Cet économiste de renom, ancien gouverneur des banques centrales du Canada et du Royaume-Uni, a construit sa campagne sur un message clair : protéger la souveraineté nationale face aux appétits américains. « Ils convoitent nos ressources naturelles, notre eau, notre territoire tout entier », a-t-il martelé durant la campagne, promettant de maintenir des mesures de rétorsion commerciale tant que persisteraient les sanctions américaines.

Face à cette stratégie offensive, le camp conservateur n’a pas su convaincre. Les propositions de Poilievre – réduction fiscale et austérité budgétaire – ont buté sur son image de proche du président américain, un handicap rédhibitoire dans cette élection référendaire sur les relations canado-américaines.

Avec près de 29 millions d’électeurs mobilisés – dont un record de 7,3 millions de votes anticipés – ce scrutin a battu des records de participation. Devant les bureaux de vote, l’atmosphère était à l’inquiétude solennelle. « Nous vivons une époque décisive, il fallait choisir un capitaine pour traverser la tempête », confie une résidente d’Ottawa, résumant l’état d’esprit d’un pays conscient de se trouver à un tournant historique.

La victoire de Carney ouvre ainsi un nouveau chapitre pour le Canada, avec en ligne de mire un rééquilibrage des relations commerciales et une réaffirmation de l’indépendance nationale. Reste à savoir si ce mandat débutera avec l’appui d’une majorité parlementaire ou sous le signe des négociations avec les autres formations politiques.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus