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Europe

Madrid toujours paralysée après la tempête de neige

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Ecoles et tribunaux fermés, trottoirs transformés en patinoires: Madrid, et une partie de l’Espagne, restaient paralysées lundi, deux jours après le passage d’une tempête de neige historique.

Prises au dépourvu par l’ampleur de ces chutes de neige inédites, qui ont donné samedi et dimanche des allures de station de ski à l’une des plus grandes villes européennes, les autorités n’avaient toujours pas déneigé des quartiers entiers de Madrid.

A court de sel et avec trop peu de chasse-neige, elles se sont concentrées sur les axes principaux, peu à peu dégagés.

Et elles craignaient surtout désormais les dangers du gel alors qu’une vague de froid inédite frappe Madrid et le centre du pays avec des minimales de -11° lundi et de -13° attendues mardi.

Distribution des vaccins « garantie »

Le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska a en revanche assuré que la poursuite de la campagne de vaccination n’était pas compromise.

« Les retards – si retards il y avait – vont être minimes et légers » a-t-il déclaré sur la radio RNE, en ajoutant que la distribution du vaccin vers toutes les régions était « garantie ».

Les 350.000 doses du vaccin de Pfizer/BioNTech, arrivées lundi, ont en revanche dû atterrir à Barcelone (nord-est) et Vitoria (nord) et non à Madrid, en raison des conditions.

Baptisée Filomena, cette tempête, qui a entraîné de fortes pluies dans d’autres régions, a fait au moins trois morts dans le pays.

– 3.500 tonnes de sel –

Un silence relatif, entrecoupé de bruits de pelles raclant la glace et de quelques rares passages de véhicules, régnait dans la capitale espagnole.

Les rues étaient plus désertes que dimanche, où malgré les appels à rester chez soi, de nombreux Madrilènes étaient sortis – à pied ou à ski – pour jouer dans la neige ou faire les courses, donnant lieu à de longues files d’attente devant les rares supermarchés ouverts.

Les habitants ayant mis le nez dehors dans le quartier de Prosperidad marchaient tout doucement ou s’aidaient de bâtons pour éviter de glisser.

Le marché était inhabituellement désert et Gabriel Madrid, propriétaire d’un magasins de chaussures, craignait de ne pas pouvoir recevoir « de marchandise jusqu’à vendredi ».

Afin de dégager les rues, la région de Madrid a distribué 277 tonnes de sel aux différentes municipalités de la zone et doit en recevoir quelque… 3.500 autres tonnes qui seront acheminées ces prochains jours depuis une région de l’est de l’Espagne.

Les écoles, des maternelles aux universités, y resteront fermées lundi et mardi, tout comme les tribunaux, les musées, centres culturels et bibliothèques qui garderont portes closes jusqu’à mercredi.

Les autorités multiplient les appels à rester plus que jamais chez soi – en pleine pandémie –  afin de ne pas créer de problèmes sur les routes et de compromettre l’accès aux hôpitaux et l’approvisionnement des magasins.

Au total, 138 routes du pays restaient coupées lundi tandis que près de 700 ont été « affectées » par ces intempéries, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

« Pour ta sécurité et afin d’éviter de bloquer le passage des marchandises et des services essentiels, ne sors pas en voiture sauf si cela est obligatoire », a tweeté le gouvernement.

A l’aéroport de Madrid-Barajas, qui a été fermé presque tout le week-end, l’activité a repris progressivement, quelques vols ayant pu décoller dans la nuit de dimanche à lundi.

Alors que les bus publics sont toujours à l’arrêt, le métro de la capitale a fonctionné sans interruption pour la deuxième nuit consécutive.

De nombreuses lignes de train longue distance ne fonctionnaient toujours pas lundi matin entre Madrid et des villes comme Barcelone, Saragosse ou Salamanque et la reprise restait partielle pour le réseau des trains de banlieue.

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Europe

Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations « dantesques »

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Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations "dantesques"

Soixante-deux morts, des villages isolés et des infrastructures dévastées, le sud-est de l’Espagne lutte pour se relever après des inondations dramatiques. Les secours restent mobilisés pour retrouver les disparus et apporter de l’aide aux sinistrés.

Les inondations qui ont frappé mardi soir le sud-est de l’Espagne ont causé la mort de 62 personnes, selon un bilan provisoire annoncé mercredi par les autorités espagnoles. Les efforts de secours s’intensifient pour accéder aux villages coupés du reste du pays, et les recherches se poursuivent pour identifier les victimes. Dans un contexte d’urgence, une ligne téléphonique a été mise en place pour les familles des disparus, illustrant l’angoisse qui touche de nombreuses personnes, comme Jessica Sandoval, toujours sans nouvelles de son frère résidant à Valence.

Le Premier ministre Pedro Sánchez a exprimé son soutien aux familles affectées, promettant l’assistance de l’État face à cette crise. Il a rappelé que la situation demeure critique avec des routes coupées, des ponts endommagés, et des zones encore inaccessibles, et a exhorté les habitants à rester vigilants. Margarita Robles, ministre de la Défense, a souligné la gravité de la situation, mentionnant la mobilisation de mille militaires et de plusieurs hélicoptères pour venir en aide aux sinistrés.

Des communes telles que L’Alcudia, près de Valence, et Letur, dans la province d’Albacete, figurent parmi les plus sévèrement touchées. Les habitants de ces localités ont rapporté des scènes chaotiques. Consuelo Tarazona, maire d’Horno de Alcedo, a décrit une montée des eaux « monstrueuse » qui a pris les résidents par surprise, laissant peu de temps pour alerter le voisinage.

Face à ces événements, les autorités espagnoles ont pris des mesures drastiques pour limiter les déplacements : les écoles ont été fermées à Valence, les événements publics annulés, et plusieurs vols et trains suspendus. L’impact sur le réseau ferroviaire a été tel qu’Adif, opérateur ferroviaire espagnol, a interrompu les liaisons entre Madrid et Valence pour la journée de mercredi. La tempête a même provoqué le déraillement d’un train à grande vitesse en Andalousie, bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Les causes de ce phénomène, nommé « gota fria » ou « goutte froide », sont bien connues des experts météorologiques. Chaque automne, la région méditerranéenne espagnole subit ces dépressions en altitude qui génèrent des pluies soudaines et intenses. Les scientifiques attribuent l’intensification de ces événements extrêmes au changement climatique, qui accentue leur fréquence et leur ampleur, comme l’a rappelé Jess Neumann, hydrologue à l’Université de Reading. Ce phénomène illustre la nécessité d’adapter infrastructures et urbanisme pour mieux affronter les futurs aléas climatiques.

Ces inondations, tragiquement emblématiques des défis posés par le réchauffement climatique, imposent une réflexion globale sur la gestion des infrastructures urbaines et rurales.

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Europe

Venise : la taxe d’entrée doublée pour les réservations tardives en 2025

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Italie : la taxe pour un séjour à Venise va doubler pour certains voyageurs

La taxe d’entrée instaurée à Venise pour endiguer le surtourisme connaîtra une augmentation en 2025. Les réservations de dernière minute seront désormais soumises à un tarif doublé, dans le but de dissuader l’afflux de visiteurs d’un jour.

Depuis le 25 avril dernier, Venise exige des visiteurs d’un jour, lors de journées de forte affluence, une contribution de cinq euros, une mesure qui sera reconduite en 2025, avec un renforcement pour les réservations tardives. Concrètement, à partir du 18 avril prochain et pendant 54 jours spécifiques, le tarif restera à cinq euros pour les voyageurs organisant leur visite au moins quatre jours à l’avance. En revanche, ceux qui réservent un court séjour en dernière minute devront s’acquitter d’une taxe doublée, soit dix euros. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a confirmé cette hausse sur la plateforme X (anciennement Twitter), précisant que les résidents et les personnes nées à Venise n’auront qu’à présenter une pièce d’identité pour être exemptés.

Malgré l’objectif affiché de limiter le tourisme journalier, l’impact de cette taxe reste incertain. Selon Isabelle Kahna, fondatrice des Ailes de Venise, une association prônant un tourisme durable, la mesure n’a pas encore eu d’effet significatif sur le nombre de visiteurs quotidiens, et elle estime qu’il s’agit d’une réponse symbolique face aux avertissements de l’Unesco. Venise avait en effet été menacée d’inscription sur la liste du patrimoine en péril en 2023 en raison de l’afflux de visiteurs qui fragilise ses infrastructures et son écosystème unique.

Si les séjours avec hébergement restent exonérés de cette taxe, cette mesure de dissuasion a pour vocation de réguler le flux touristique pendant les périodes critiques, mais sa véritable efficacité pour préserver la Sérénissime de la surcharge touristique reste à démontrer.

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Europe

Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

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Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé, ce dimanche, une collaboration militaire croissante entre la Russie et la Corée du Nord, allant au-delà de la simple fourniture d’armements. Il affirme que des soldats nord-coréens rejoindraient les forces russes, une accusation immédiatement démentie par le Kremlin.

Volodymyr Zelensky a de nouveau attiré l’attention sur l’alliance entre Moscou et Pyongyang, affirmant que cette coopération ne se limite plus à l’envoi d’armements mais inclut désormais l’envoi de soldats nord-coréens. Lors de son allocution quotidienne du 13 octobre, le président ukrainien a mis en garde contre cette nouvelle dimension du soutien nord-coréen à la Russie, qu’il qualifie de menace grandissante.

Face à cette situation, Kiev appelle à un renforcement rapide de l’aide militaire occidentale, notamment en matière d’armement longue portée pour intensifier la pression sur les forces russes.

Le Kremlin a, pour sa part, catégoriquement rejeté ces accusations, tout en niant également les affirmations de Séoul selon lesquelles Pyongyang fournirait des missiles et des munitions à Moscou. Toutefois, la récente intensification des relations entre la Russie et la Corée du Nord, illustrée par la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, où il a conclu un accord de défense mutuelle avec Kim Jong-un, semble confirmer l’existence d’une coopération militaire stratégique.

Cette évolution est perçue par les observateurs occidentaux comme une menace pour l’équilibre régional, renforçant la nécessité pour l’Ukraine de recevoir davantage de soutien militaire de la part de ses alliés pour éviter une escalade prolongée du conflit.

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