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Économie

Macron veut supprimer le devoir de vigilance des entreprises : la colère monte chez les ONG et syndicats

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Le président français s’aligne sur les demandes du patronat en proposant d’abandonner cette directive européenne, suscitant l’indignation des défenseurs des droits humains et de l’environnement.

Plusieurs syndicats et une douzaine d’organisations non gouvernementales ont vivement critiqué la volonté d’Emmanuel Macron de faire disparaître la directive européenne sur le devoir de vigilance. Ce texte, conçu pour encadrer les pratiques des multinationales en matière de droits sociaux et de protection de la planète, est désormais dans le collimateur de l’exécutif, au nom d’une prétendue simplification administrative.

Lors du sommet Choose France, le chef de l’État a appuyé la position du chancelier allemand Friedrich Merz, plaidant pour un abandon pur et simple de cette régulation plutôt qu’un simple report de son application. Une décision qui satisfait les fédérations patronales des deux pays, mais qui provoque un tollé parmi les acteurs de la société civile. La directive CS3D obligeait pourtant les grandes entreprises à identifier et corriger les atteintes aux droits fondamentaux et les dégâts écologiques tout au long de leur chaîne d’approvisionnement, sous peine de sanctions.

Les syndicats français rappellent que ce dispositif avait été imaginé pour éviter de nouvelles tragédies comme celle du Rana Plaza, où plus de mille ouvriers du textile avaient péri dans l’effondrement d’un bâtiment au Bangladesh en 2013. Ils dénoncent un « contresens historique » et une trahison des engagements internationaux de la France en matière de responsabilité sociale des entreprises.

Du côté des ONG, Amnesty International, Oxfam ou encore Attac fustigent un « revirement inacceptable » qui place Paris « dans le sillage des politiques régressives de Donald Trump ». Le WWF France accuse quant à lui le président d’avoir « renié son propre bilan environnemental ». Alors que les crises climatiques et sociales s’intensifient, cette remise en cause des garde-fous réglementaires apparaît comme un signal inquiétant pour les défenseurs d’une économie plus éthique et durable.

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