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Les professionnels de santé libéraux en colère manifestent contre les coupes budgétaires

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Malgré la canicule, médecins, pharmaciens et autres praticiens libéraux descendent dans la rue pour dénoncer le gel des tarifs et les mesures d’austérité qui fragilisent leur secteur.

Une mobilisation inédite rassemble ce mardi à Paris les acteurs clés de la santé libérale. Kinésithérapeutes, infirmiers, dentistes et pharmaciens protestent contre le report des revalorisations tarifaires et les restrictions financières imposées par le gouvernement. Le rassemblement, organisé par le collectif #SoignantsTrahis, partira de la place des Invalides pour rejoindre le ministère de la Santé, avec un horaire adapté en raison des fortes chaleurs.

Les manifestants dénoncent une remise en cause des conventions établies et un manque de considération pour leur profession. Les praticiens libéraux soulignent qu’ils ne sont pas responsables du déficit de l’Assurance maladie, mais en subissent pourtant les conséquences. Le Conseil national de l’ordre des kinésithérapeutes alerte sur une fuite des compétences vers l’étranger, notamment en Suisse et au Québec, en raison des conditions de travail dégradées.

Parmi les griefs principaux figure la réduction des remises sur les médicaments génériques, qui pourrait passer de 40 % à 20-25 %. Les pharmaciens estiment que cette mesure entraînerait une perte de revenus considérable, évaluée à 600 millions d’euros pour la profession. Ces remises constituent une part essentielle de leur rémunération, et leur suppression risquerait de fragiliser encore davantage les officines, déjà confrontées à des pénuries et à des difficultés de recrutement.

Les syndicats mettent également en garde contre l’impact de ces économies sur l’accès aux soins et la qualité des traitements. La Fédération des pharmaciens d’officine appelle ainsi à une grève des gardes à partir du 1er juillet, tandis que d’autres acteurs du secteur pressent les parlementaires d’intervenir pour maintenir le statu quo. Dans un contexte où les dépenses de santé continuent d’augmenter, les professionnels réclament une politique plus équilibrée, qui ne se fasse pas au détriment de leur activité.

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