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La France menace l’Iran de sanctions pour la libération de ses ressortissants détenus

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La tension monte entre Paris et Téhéran alors que deux Français risquent la peine capitale sous des accusations jugées infondées.

La France a clairement averti l’Iran qu’elle pourrait soutenir le rétablissement de sanctions internationales si les autorités iraniennes ne libèrent pas deux de ses citoyens emprisonnés depuis trois ans. Ces derniers, Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en 2022 lors d’un séjour touristique, sont désormais accusés d’espionnage au profit d’Israël, de complot contre le régime et de corruption. Ces chefs d’inculpation, révélés par des sources diplomatiques, n’ont pas encore été officiellement confirmés par Téhéran.

Le gouvernement français dénonce ces accusations comme étant sans fondement. Le ministre des Affaires étrangères a souligné que la question des sanctions serait directement liée à la résolution de ce différend. Paris dispose d’un levier important : le mécanisme dit de « snapback », qui permettrait de rétablir les sanctions économiques contre l’Iran en cas de non-respect de l’accord nucléaire de 2015. Ce dispositif, prévu par la résolution 2231 de l’ONU, pourrait être activé avant son expiration en octobre 2025.

Parallèlement, les conditions de détention des deux Français suscitent une vive inquiétude. Transférés à plusieurs reprises dans des lieux inconnus, ils subissent des conditions carcérales extrêmement difficiles. Cécile Kohler, privée de ses affaires personnelles, aurait été déplacée à la hâte après des frappes israéliennes près de sa prison. Jacques Paris, isolé dans une cellule sans meubles, dort à même le sol. Leurs proches redoutent autant les conséquences psychologiques de leur détention que la menace d’une exécution.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de tensions autour du programme nucléaire iranien. Depuis le retrait américain de l’accord de Vienne en 2018, Téhéran a accru son enrichissement d’uranium, franchissant des seuils bien supérieurs aux limites fixées. Les Occidentaux, dont la France, envisagent désormais des mesures coercitives pour faire pression sur le régime, tout en cherchant à obtenir la libération de leurs ressortissants.

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