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Politique

IVG dans la Constitution : L’Assemblée valide largement l’inscription d’une « liberté garantie »

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IVG dans la Constitution : L’Assemblée valide largement l’inscription d’une « liberté garantie »

Large soutien de l’Assemblée Nationale pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution, le débat se tourne vers le Sénat.

Dans un élan de solidarité historique pour les droits des femmes, l’Assemblée nationale française a franchi un pas décisif en adoptant mardi l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Cette décision, largement soutenue par un vote de 493 pour contre 30, lance un défi au Sénat, où les opinions divergent.

La formulation « liberté garantie à la femme d’avoir recours » à une IVG, proposée par le gouvernement, a été accueillie par des applaudissements vibrants, dans un contexte mondial où ce droit est de plus en plus contesté. Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, et le Premier ministre Gabriel Attal ont tous deux salué cette avancée comme une « très grande victoire pour les droits des femmes ».

La réforme, qui traverse le spectre politique, a vu le soutien unanime de la gauche et une large adhésion au sein de la majorité et du groupe indépendant Liot. Les Républicains (LR) et le Rassemblement National (RN) ont voté de manière divisée, reflétant la complexité et la sensibilité du sujet.

Parmi les préoccupations exprimées par certains députés LR, notamment Emilie Bonnivard, figurent l’équilibre entre le droit à l’IVG et le respect de la vie dès sa conception. D’autres craignent un allongement de la durée légale de l’IVG ou une remise en cause de la clause de conscience pour les soignants.

Guillaume Gouffier Valente (Renaissance), rapporteur à l’Assemblée, a insisté sur le fait que ce projet de loi ne crée pas un « droit opposable » à l’IVG, cherchant à apaiser les inquiétudes. Le Planning familial, par la voix de sa présidente Sarah Durocher, a vu dans ce vote un signal « encourageant » pour le Sénat.

La formulation « liberté garantie » a été choisie pour concilier les différentes visions entre l’Assemblée et le Sénat. Ce dernier, dominé par la droite et le centre, avait adopté une version différente, mettant l’accent sur la « liberté » sans mentionner explicitement un « droit ».

Le Sénat est désormais face à un choix crucial, et Mélanie Vogel, sénatrice écologiste, a appelé ses collègues à ne pas céder à des « arguments de façade » ou à des considérations politiciennes. Philippe Bas, sénateur LR, prévient toutefois que le texte de l’Assemblée ne peut être pris tel quel, soulignant les nuances dans la notion de « liberté garantie ».

Gérard Larcher, président du Sénat, reste opposé à la constitutionnalisation de l’IVG, estimant que ce droit n’est pas en danger en France. Le texte, source de débats passionnés et de perspectives divergentes, sera examiné par la chambre haute le 28 février, offrant un nouvel épisode dans la lutte pour les droits des femmes en France.

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Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base « de concessions réciproques »

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Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base "de concessions réciproques"

Le Parti Socialiste, sous la direction d’Olivier Faure, se dit prêt à entamer des pourparlers avec les macronistes et la droite pour former un gouvernement temporaire.

Dans une démarche inédite, le Parti Socialiste (PS) montre une ouverture significative envers les macronistes et Les Républicains (LR) pour constituer un gouvernement d’unité nationale. Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a exprimé lors d’une interview sur franceinfo sa volonté de négocier des « concessions réciproques » afin de sortir de l’impasse politique actuelle. Cette proposition intervient dans un contexte où le pays ne peut se permettre de rester paralysé par les querelles partisanes.

La stratégie du PS repose sur un compromis temporel, envisageant la formation d’un gouvernement à durée limitée. Ce gouvernement serait le fruit d’une négociation préalable, orchestrée par un « préfigurateur » désigné par Emmanuel Macron. L’objectif est de trouver un terrain d’entente sur des sujets cruciaux, tels que les retraites, où le PS propose un gel de la réforme plutôt qu’une abrogation immédiate, afin de permettre une conférence de financement ultérieure. Cette approche pragmatique reflète une volonté de dialogue et de recherche de solutions concrètes.

Faure reconnaît que les discussions excluront les forces du Nouveau Front populaire, notamment les Insoumis, qui se sont auto-exclus du processus. Cependant, il invite Laurent Wauquiez et LR à participer aux négociations, sous réserve de concessions mutuelles. Cette ouverture illustre une flexibilité politique rare, où le PS accepte de faire des compromis sur des positions traditionnellement fermes, comme la réforme de l’ISF, où il envisage un rétablissement rapportant 15 milliards d’euros au lieu des trois initialement proposés.

Le PS, sans majorité absolue, se trouve contraint de naviguer dans un paysage politique fragmenté. Faure insiste sur le fait que son parti n’abandonne pas ses valeurs, mais qu’il est prêt à faire des concessions pour le bien commun. « Je suis prêt à entrer en discussion. Ça ne veut pas dire que je suis prêt à dire que je suis devenu macroniste », souligne-t-il, marquant ainsi une distinction claire entre compromis et reniement idéologique.

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« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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