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Estelle Mouzin : l’État dans le viseur pour ses graves manquements

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Le père de la fillette disparue en 2003 poursuit l’institution judiciaire pour des erreurs ayant retardé la vérité pendant près de deux décennies.

Près de vingt ans après la disparition tragique d’Estelle Mouzin, âgée de 9 ans à Guermantes (Seine-et-Marne), son père engage une bataille judiciaire contre l’État. Accusé d’avoir commis des fautes graves dans l’enquête, le système judiciaire est pointé du doigt pour son inertie et ses négligences. L’audience, prévue ce mercredi au tribunal de Paris, pourrait marquer un tournant dans cette affaire emblématique.

Les avocats de la famille dénoncent une succession d’erreurs ayant entravé les investigations. Pas moins de dix magistrats instructeurs se sont relayés sans parvenir à coordonner les efforts, tandis que des indices cruciaux, comme la piste impliquant Michel Fourniret dès 2003, ont été ignorés pendant seize ans. « L’institution a failli à sa mission, privant les proches de vérité et de justice », affirment-ils.

Condamnée fin 2023 pour complicité dans ce meurtre, Monique Olivier, ex-compagne de Fourniret, a été reconnue coupable, bien que le corps de la petite fille n’ait jamais été retrouvé. Le tueur en série, lui, est décédé en 2021 sans avoir été jugé pour ce crime. Éric Mouzin réclame désormais réparation pour les préjudices subis, estimant que les dysfonctionnements de l’État ont aggravé sa souffrance.

Cette procédure, initiée en 2018, soulève des questions cruciales sur les responsabilités des institutions dans les affaires criminelles non résolues. Le verdict attendu pourrait établir un précédent pour d’autres familles confrontées à des enquêtes bâclées.

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