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Économie

Colère agricole : des tracteurs encerclent l’Assemblée pour exiger des réponses concrètes

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La pression monte dans le monde paysan. Ce lundi, des centaines d’agriculteurs ont convergé vers Paris pour interpeller les députés sur l’urgence de mesures favorables à leur secteur.

Une dizaine d’engins agricoles ont été stationnés devant le palais Bourbon, symbole d’une mobilisation nationale orchestrée par la FNSEA et Jeunes Agriculteurs. Les manifestants réclament l’adoption rapide de la loi Duplomb, présentée comme un levier indispensable pour relancer la production française. « Nous en avons assez des blocages administratifs et des normes inapplicables. Il est temps de nous permettre de travailler dans des conditions équitables au sein du marché européen », a martelé un responsable syndical sur place.

Plus de 150 exploitants venus de plusieurs régions ont manifesté pacifiquement, brandissant des banderoles exigeant des solutions immédiates. Le mouvement devrait s’étendre dans les jours à venir, avec l’arrivée prévue de convois supplémentaires si le texte n’est pas voté. Le président de la FNSEA a dénoncé l’obstruction parlementaire, soulignant que les milliers d’amendements déposés risquent de torpiller une réforme attendue depuis des années.

Plusieurs élus, toutes tendances politiques confondues, sont venus à la rencontre des professionnels, tandis que la ministre de l’Agriculture a réaffirmé son soutien au projet. « Cette loi est injustement critiquée. Les agriculteurs méritent des décisions claires, pas des atermoiements », a-t-elle déclaré, appelant à dépassionner le débat. À ses côtés, le ministre de l’Intérieur a insisté sur l’enjeu stratégique de la souveraineté alimentaire, évoquant la nécessité de projets concrets comme le stockage de l’eau.

Parmi les points sensibles figure la réautorisation temporaire de certains pesticides, jugée vitale pour certaines filières en détresse. Les syndicats défendent une approche réaliste, rejetant ce qu’ils qualifient de « dogmatisme écologique ». « Nous ne sommes pas des pollueurs, mais des producteurs qui doivent nourrir la France », a rappelé un dirigeant agricole.

Un an après les grandes mobilisations de 2024, la profession reste déterminée à obtenir des actes. Le message est clair : les promesses doivent maintenant se traduire en mesures tangibles, sous peine de nouvelles escalades.

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