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Bayrou face à la tempête : une audition musclée mais un bilan politique en demi-teinte

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Le Premier ministre a livré une prestation offensive devant la commission d’enquête, évitant de justesse l’affaiblissement immédiat, malgré des réponses évasives sur le fond.

L’audition marathon de François Bayrou devant la commission d’enquête parlementaire a marqué les esprits par son ton inhabituellement combatif. Durant plus de cinq heures, le chef du gouvernement a opté pour une posture d’affrontement, renvoyant systématiquement la balle à ses accusateurs plutôt que de clarifier les zones d’ombre de l’affaire Bétharram. Ses attaques ciblées contre La France insoumise, qualifiées de « stratégie de diversion » par les observateurs, ont toutefois permis de détourner l’attention des questions substantielles.

Malgré un discours souvent confus et des accusations de déni, Bayrou a réussi à limiter les dégâts politiques. En brandissant l’étendard de la victimisation et en dénonçant une instrumentalisation partisane, il a évité de se retrouver immédiatement acculé. Les réactions contrastées des forces politiques illustrent cette ambiguïté : si la gauche dénonce une « entreprise d’enfumage », le Rassemblement national a apporté un soutien tacite, évoquant un « procès de Moscou ».

Toutefois, cette performance n’a pas dissipé les doutes. Les spécialistes soulignent que sa crédibilité en sort écornée, et que l’affaire pourrait resurgir à la faveur de futures échéances, notamment lors de l’examen du budget 2026. Pour l’heure, Bayrou conserve son poste, mais son image, déjà ternie, paie le prix d’une stratégie jugée cynique et agressive. La suite dépendra des conclusions de la commission et de la capacité de l’exécutif à contenir les tensions.

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