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Violence scolaire : la classe politique cherche des réponses face au drame de Nogent

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Après l’agression mortelle d’une surveillante par un collégien, les partis multiplient les propositions, entre mesures sécuritaires et prévention, tout en évitant les simplifications.

L’émotion reste vive après le drame survenu dans un collège de Haute-Marne, où une surveillante a perdu la vie sous les coups d’un élève de 14 ans. Face à ce choc, la classe politique esquisse des pistes pour renforcer la sécurité dans les établissements scolaires, sans tomber dans l’illusion d’une solution unique.

Du côté de la majorité présidentielle, on prône une approche globale. La présidente de l’Assemblée nationale a insisté sur la nécessité d’agir sur plusieurs fronts : détection des armes, accompagnement psychologique et sensibilisation des familles. Une position partagée par les écologistes, qui refusent de désigner un bouc émissaire et appellent à une réflexion collective sur les causes profondes de la violence chez les jeunes.

Parmi les mesures immédiates, le gouvernement annonce l’interdiction de vente de couteaux aux mineurs, une décision qui entrera en vigueur dans les quinze jours. Toutefois, certains soulignent les limites de cette approche, rappelant que les armes blanches restent accessibles dans les foyers. L’idée d’installer des portiques de sécurité dans les écoles divise également, certains y voyant un risque de créer des tensions, d’autres pointant leur inefficacité face aux armes non métalliques.

La question des réseaux sociaux alimente aussi les débats. Si l’exécutif envisage d’en interdire l’accès aux moins de 15 ans en l’absence d’accord européen, cette proposition ne fait pas l’unanimité. Certains élus de droite jugent prématuré de légiférer sans preuves scientifiques tangibles, préférant miser sur un renforcement des sanctions.

C’est d’ailleurs sur ce dernier point que la droite et l’extrême droite se rejoignent. Amendes automatiques pour les parents, encadrement militaire des mineurs délinquants… Les propositions se veulent fermes, avec un discours centré sur la restauration de l’autorité. Pourtant, même dans ces rangs, certains reconnaissent que la répression ne suffira pas sans un investissement massif dans la santé mentale et l’éducation.

Le défi est de taille : protéger les écoles sans les transformer en forteresses, tout en répondant aux attentes d’une société en quête de sécurité. Un équilibre difficile à trouver, alors que chaque nouvelle tragédie ravive les tensions et les interrogations.

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