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Économie

Un accord historique contre les pandémies enfin adopté par l’OMS

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Après trois ans de négociations tendues, les pays membres ont validé un cadre mondial pour mieux prévenir et gérer les crises sanitaires.

Les États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont scellé ce mardi un pacte sans précédent pour renforcer la lutte contre les pandémies. Ce texte, approuvé par 124 voix sans opposition mais avec onze abstentions, marque l’aboutissement de discussions marathon entamées dès 2021, dans un contexte budgétaire pourtant contraint pour l’agence onusienne.

L’accord vise à instaurer une coopération internationale plus réactive et équitable face aux menaces sanitaires. Il prévoit notamment un mécanisme inédit de partage des données sur les agents pathogènes émergents, en échange d’un accès facilité aux traitements et vaccins pour les pays les plus vulnérables. Une avancée cruciale après les tensions observées lors de la crise du Covid-19, où les nations riches avaient monopolisé les doses au détriment des autres.

Pourtant, l’ombre des États-Unis plane sur cette avancée. Absents des négociations depuis leur retrait temporaire de l’OMS sous l’ère Trump, ils maintiennent un gel drastique de leur financement, privant l’organisation de près de 20% de son budget. Une situation qui force l’institution à réduire ses effectifs et ses programmes, alors même que les défis sanitaires globaux se multiplient.

Les détails opérationnels du dispositif, notamment les modalités concrètes de redistribution des médicaments, feront l’objet de nouvelles discussions d’ici 2026. En parallèle, l’assemblée doit trancher cette semaine sur une hausse des contributions obligatoires des États membres, seule solution pour combler un déficit prévisionnel de 1,7 milliard de dollars. La Suisse a d’ores et déjà annoncé une enveloppe de 80 millions, appelant d’autres donateurs à suivre cet élan.

Ce cadre juridique, qualifié d’électrochoc nécessaire par plusieurs délégations, représente une première étape vers une gouvernance sanitaire mondiale plus solidaire. Reste à voir si les engagements politiques se traduiront par des moyens à la hauteur des enjeux.

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