Sports
Tokyo sans tambour ni trompette à J-7 des JO-2020
A une semaine jour pour jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, la capitale japonaise n’avait toujours pas vendredi le coeur à fêter ce compte à rebours, alors que les cas locaux de Covid-19 continuaient de grimper.
La quasi-totalité des épreuves des JO (23 juillet-8 août) se dérouleront à huis clos et les dizaines de milliers de participants – des sportifs aux officiels, en passant par les journalistes venant de l’étranger – sont soumis à des restrictions draconiennes en raison des risques sanitaires.
Ces « contre-mesures » ne suffisent pas à rassurer la population au Japon, alors que Tokyo a enregistré vendredi 1.271 cas supplémentaires de coronavirus, un nombre plus atteint depuis janvier.
Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a toutefois assuré jeudi que les mesures anti-Covid aux JO fonctionnaient, et que les délégations suivaient et soutenaient ces règles.
« C’est dans leur intérêt et en solidarité avec les habitants de Tokyo », avait souligné M. Bach après s’être rendu au Village olympique.
Vendredi, les autorités d’une ville de l’ouest du Japon qui accueille une délégation de sportifs ougandais a signalé à la police la disparition d’un haltérophile âgé de 20 ans, Julius Ssekitoleko, qui ne s’est pas présenté à son test PCR et était introuvable dans son hôtel.
Le président de la Fédération ougandaise d’haltérophilie, Salim Musoke Ssenkungu, a déclaré à l’AFP que Ssekitoleko s’était entraîné « très dur » pour sa première compétition olympique d’haltérophilie, mais qu’il avait été informé cette semaine qu’il ne serait pas autorisé à concourir et qu’il devait rentrer chez lui.
Par ailleurs, trente cas de Covid-19 sur des personnes en lien avec les JO, dont un concerne un sportif, ont été signalés à ce jour par les organisateurs qui recensent ces cas depuis le 1er juillet.
Etat d’urgence restauré
La découverte d’un foyer parmi les employés d’un hôtel de Hamamatsu (centre du Japon) accueillant l’équipe brésilienne de judo a aussi été signalée, avant l’arrivée des sportifs.
Un état d’urgence sanitaire a été remis en place depuis lundi à Tokyo jusqu’au 22 août, englobant toute la période des JO. Ce dispositif réduit les horaires d’ouverture des bars et restaurants et leur demande de ne pas servir d’alcool.
Au Japon, la pandémie a été relativement moins grave que dans de nombreux autres pays du monde, avec quelque 15.000 décès officiellement recensés depuis début 2020, et sans confinement total.
Mais la campagne de vaccination a démarré très lentement dans la troisième puissance économique du monde, avant d’accélérer à partir de mai. Environ 20% de la population nippone est entièrement vaccinée pour l’heure.
Des dizaines d’équipes sportives sont déjà au Japon, certaines dans des camps d’entraînement disséminés dans le pays, d’autres dans le Village olympique, où des drapeaux nationaux ont été accrochés aux bâtiments abritant les délégations.
« La cour de la prison »
L’haltérophile britannique Sarah Davies a ironisé sur les réseaux sociaux sur les restrictions visant les athlètes présents au Japon avant ces Jeux olympiques très spéciaux.
« Nous avons ce que nous appelons la cour de la prison », a-t-elle lancé dans une vidéo sur Instagram où elle se filmait en train de marcher sur une allée.
D’autres équipes, dont des nageurs américains et la star de la gymnastique Simone Biles, ont également posté des images de leurs sites d’entraînement.
Thomas Bach était vendredi à Hiroshima (ouest du Japon) pour marquer le début de la « trêve olympique » approuvée par les Nations unies.
« Les Jeux olympiques et paralympiques seront une lueur d’espoir, pour un avenir meilleur et plus pacifique », a-t-il déclaré, rappelant « l’engagement pour la paix » des instances olympiques.
Le vice-président du CIO, John Coates, était lui à Nagasaki, l’autre ville japonaise victime d’une bombe atomique en 1945.
Cette trêve, qui doit durer jusqu’au 12 septembre (soit une semaine après la fin des Jeux paralympiques) est traditionnellement censée garantir la suspension de toutes les hostilités pour permettre le passage et la participation en toute sécurité des athlètes et des spectateurs du monde entier.
Moins de 1.000 personnes, principalement des dignitaires et des officiels, devraient être autorisées à assister à la cérémonie d’ouverture des JO le 23 juillet, selon des médias nippons.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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