Monde
Téhéran respire enfin : une trêve fragile redonne espoir aux Iraniens
Après douze jours de conflit dévastateur, les rues de la capitale iranienne reprennent timidement vie. Mais la méfiance persiste quant à la pérennité de ce répit inattendu.
Les artères de Téhéran, habituellement grouillantes, connaissent depuis ce matin une accalmie relative. Dans le quartier commerçant de Tajrish, les discussions vont bon train parmi les marchands et les clients. Les avis divergent sur la crédibilité de cette pause dans les hostilités, annoncée dans des circonstances pour le moins surprenantes. « Personne ne croit à la durée de cette trêve », lâche un vendeur septuagénaire, tout en ajustant ses lunettes. « Nos adversaires n’ont jamais respecté leurs engagements », poursuit-il, sans cacher son scepticisme.
Plusieurs témoignages font état d’une nuit particulièrement agitée, marquée par des explosions plus intenses qu’à l’accoutumée. Pourtant, depuis l’aube, aucun bombardement n’a été signalé dans la métropole. Cette accalmie permet aux habitants de retrouver un semblant de normalité. Les terrasses des cafés se remplissent à nouveau, tandis que des familles profitent des espaces verts, soulagées d’échapper momentanément à la peur constante.
La question qui taraude désormais les esprits : cette trêve suffira-t-elle à convaincre les nombreux fugitifs de revenir ? Un jeune trentenaire, réfugié dans le nord du pays, exprime ses doutes au téléphone : « Comment avoir confiance après tant de revirements ? Hier encore, les frappes s’intensifiaient, et voilà qu’aujourd’hui on nous parle de paix… » Son témoignage reflète l’état d’esprit général, entre espoir prudent et méfiance tenace.
L’économie locale, durement éprouvée par près de deux semaines de conflit, commence à panser ses plaies. Les dégâts matériels sont considérables : bâtiments officiels réduits en cendres, infrastructures vitales endommagées, quartiers résidentiels partiellement détruits. « L’argent ne devrait pas être notre préoccupation immédiate », estime un commerçant âgé, « face à l’agression contre notre patrie, tout le reste passe au second plan ».
Les déclarations officielles, soigneusement formulées, évitent soigneusement le terme de cessez-le-feu. Les autorités préfèrent parler de « capitulation de l’ennemi » et mettent en garde contre toute velléité de reprise des combats. « Nous restons en alerte maximale », prévient un communiqué gouvernemental, laissant planer la menace d’une réponse foudroyante en cas de nouvelle provocation.
Entre soulagement et inquiétude, les Téhéranais tentent de retrouver un rythme normal, sans savoir combien de temps durera ce répit. Les cicatrices du conflit, tant physiques que psychologiques, mettront longtemps à se refermer. Pour l’heure, chaque minute de calme compte comme une victoire fragile sur l’horreur de la guerre.
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