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Économie

Taxis en colère : nouvelle mobilisation devant Bercy pour défendre leurs revenus

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La profession s’oppose farouchement à la réforme du transport médical, tandis que le ministre de la Santé promet une nouvelle négociation d’ici à la fin juin.

Plusieurs centaines de chauffeurs de taxi venus de toute la France ont manifesté ce mercredi matin devant le ministère de l’Économie, à Paris. Leur objectif ? Obtenir l’abandon de la nouvelle convention encadrant le transport des patients, qu’ils jugent défavorable à leurs intérêts. Certains ont parcouru des centaines de kilomètres pour se joindre au mouvement, comme ce responsable syndical du Tarn, arrivé après une nuit de route.

La colère des taxis porte principalement sur le nouveau système de tarification proposé par l’Assurance maladie, qui doit entrer en vigueur en octobre. Celui-ci prévoit une prise en charge fixe de 13 euros, complétée par un tarif kilométrique. Les professionnels redoutent notamment que les temps d’attente lors des consultations médicales ne soient plus rémunérés, alors que cette activité représente une part essentielle de leur chiffre d’affaires, en particulier dans les zones rurales.

Face à cette mobilisation, le ministre de la Santé a annoncé une nouvelle réunion dans quinze jours pour examiner des scénarios alternatifs. Il a toutefois défendu le principe de la réforme, qui vise à rationaliser les dépenses de transport sanitaire, en forte hausse ces dernières années. L’idée est de mieux coordonner les trajets grâce à des plateformes centralisées, sans pour autant, selon lui, « ubériser » le secteur.

Parallèlement, les taxis continuent de dénoncer la concurrence des VTC, accusés de pratiquer illégalement la maraude. Le gouvernement a promis de renforcer les contrôles, une mesure qui a également suscité l’ire des chauffeurs de véhicules de tourisme avec chauffeur, eux aussi en pleine mobilisation.

Cette nouvelle journée de protestation s’inscrit dans un mouvement plus large, après les blocages d’aéroports et d’axes routiers observés fin mai. Les professionnels entendent maintenir la pression jusqu’à obtenir des garanties sur leurs revenus et leurs conditions de travail.

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