Planète
Sète / Yves Marchand : « On ne fait pas un parking comme ça »
La municipalité souhaite construire un parking souterrain sous la place Aristide Briand. Le début des travaux de démolition a été annoncé pour janvier 2022. Le projet, loin de faire l’unanimité a vu émerger le collectif Bancs publics qui s’oppose à celui-ci. Yves Marchand qui avait lui-même porté ce projet dans les années 1980 a affiché son soutien au collectif. Le Singulier a interrogé l’ancien maire de Sète.
Pourquoi parrainer un arbre sur la place Aristide Briand ?
« J’ai parrainé un arbre car ce sont les dispositions qui ont été prises par le collectif pour mobiliser des personnalités susceptibles de l’aider. Ce n’est pas moi qui ai choisi le procédé, mais je l’ai fait très volontiers parce que c’est assez symbolique de ce que nous voulons sauvegarder sur la place Aristide Briand. On parraine un arbre pour préciser que l’on est opposé au principe de réalisation d’un parking à cet endroit. Il y avait les platanes qui une fois malades ont été remplacés, fort heureusement, par ces tilleuls. Et c’est au moment où ces mêmes tilleuls commencent à avoir un peu d’allure qu’on va en supprimer les deux-tiers, je trouve que c’est malencontreux. Lorsque je portais ce même projet il y a 40 ans, deux éléments représentaient un frein : le premier, c’était les difficultés d’accès autour de la place et le second, était que la place Aristide Briand représente quelque chose d’extrêmement fort pour la ville de Sète. Toutes les municipalités qui sont passées, jusqu’à celle-ci, ont considéré que ce lieu était un élément incontournable du patrimoine local. »
Pourquoi vous opposez-vous à ce projet alors que vous-même le portiez lorsque vous étiez maire ?
« Dès 1983, j’avais envisagé, la possibilité de réaliser un parking sous la place Aristide Briand. Je portais comme projet, la réalisation d’un parking supplémentaire dans le centre-ville qui venait en complément du parking du marché. La première solution qui venait à l’esprit à ce moment-là, c’était sous la place Aristide Briand parce qu’il y a une grande surface et on imaginait assez facilement creuser dessous. Je m’en suis ouvert aux services techniques de la mairie de l’époque, mais également à des bureaux d’études compétents qui m’ont dit : « Monsieur le Maire, la grosse difficulté d’un parking sous la place Aristide Briand, c’est l’accès et la sortie du parking. » Effectivement, cette place est bloquée au milieu de rues piétonnes et de rues extrêmement étroites, ce qui ne facilite pas la fluidité de la circulation. C’est pourquoi j’avais opté pour le parking sous le canal. Cette option s’est ainsi réalisée en plusieurs étapes avec la création du parking sous le canal, puis la construction du pont de la Bordigue et enfin, la modification du plan de circulation. On ne fait pas un parking comme ça, il faut se demander comment il va permettre de fluidifier la circulation. Ce qui m’oppose donc à ce parking, ce sont avant tout des raisons techniques. »
Ce parking, est-il vraiment nécessaire pour la Ville de Sète ?
« C’est une question qui est extrêmement difficile à débattre parce qu’il faut être au fait de ce qui se passe. Je dirais que les choses ont beaucoup évolué aujourd’hui et pour irriguer le centre-ville et faire vivre le commerce, il y a, de plus en plus, de dispositions nouvelles à prendre. Au lieu d’amener les voitures en centre-ville, dans un endroit extrêmement concentré, on essaie d’amener les gens dans cet endroit avec une navette et de laisser les voitures en périphérie. Évidemment, dans la ville de Sète, ce n’est pas facile de trouver de la place. Toutefois, il y avait quand même des endroits possibles, avant la folie constructive du maire qui est telle qu’ils suppriment tous les espaces d’oxygène. »
Justement, à propos de cette « folie constructive », quel regard portez-vous sur la politique d’urbanisation de la mairie ?
« Je ne suis pas donneur de leçons et je sais très bien que l’exercice du pouvoir est quelque chose de complexe, mais il y a quand même des grandes règles et elles ne sont pas respectées. Aujourd’hui, je dirais que la concentration des bâtiments est telle qu’on ne peut plus avoir l’image d’une ville aérée et c’est une erreur fondamentale. L’urbanisme ça nécessite une vision d’avenir ; ça n’est pas, confier à des promoteurs des parcelles de terrain en leur laissant le soin de réaliser ce qu’ils veulent. L’urbanisme, c’est avoir une vision d’ensemble de la ville de demain et je crois bien que cette vision fait défaut. Mon projet, c’était de séparer les voitures des gens qui passent et les voitures des gens qui restent. Les gens qui passent doivent passer dessous et les gens qui restent doivent passer dessus. Il fallait faire un grand tunnel. Les gens n’en ont pas voulu. C’est la démocratie, je m’incline. C’était une vision d’avenir et si on n’a pas de vision d’avenir, et bien on arrive à la situation actuelle, c’est-à-dire que s’il n’y a pas de plan d’urbanisme et les promoteurs font ce qu’ils veulent. »
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Monde
La COP28 détient le record du nombre de lobbyistes des énergies fossiles, selon des ONG
Selon la coalition Kick Big Polluters Out, la COP28 est envahie par les lobbyistes des énergies fossiles, mettant en danger les discussions sur le changement climatique.
La 28e Conférence des Parties (COP28) de l’ONU sur le climat, actuellement en cours à Dubaï, est marquée par la présence massive de lobbyistes des énergies fossiles. Selon une étude de la coalition Kick Big Polluters Out (KBPO), au moins 2 456 lobbyistes représentant ces industries ont obtenu une accréditation pour participer à l’événement, un chiffre quatre fois supérieur à celui de la précédente COP27.
La situation est si préoccupante que les ONG affirment que ces lobbyistes sont la principale raison pour laquelle la COP28 est plongée dans un brouillard de déni climatique. Cette augmentation massive du nombre de lobbyistes des énergies fossiles menace sérieusement les discussions sur le changement climatique et les mesures à prendre pour lutter contre ce problème mondial.
Si l’on considère ces lobbyistes comme une délégation, ils constitueraient la troisième plus grande présence à la COP28, derrière le Brésil et les Émirats arabes unis. Cette présence massive dépasse largement celle des délégations des dix pays les plus vulnérables au changement climatique, ainsi que celle des représentants des populations indigènes.
Parmi les lobbyistes des énergies fossiles accrédités, on trouve des personnalités influentes telles que Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, accrédité par la France. L’Italie a emmené des cadres d’Eni, tandis que l’Union européenne a fait venir des employés de BP, Eni et ExxonMobil. Les organisations professionnelles ayant le statut d’observateur à la COP ont également mobilisé leur contingent d’employés de Shell, TotalEnergies ou Equinor. Notons également que le président émirati du sommet, Sultan al-Jaber, est lui-même directeur de la compagnie pétrolière nationale, Adnoc.
La présence massive de lobbyistes des énergies fossiles à la COP28 suscite des inquiétudes quant à l’impact sur les décisions et les engagements pris lors de cette conférence cruciale. Le retrait progressif des énergies fossiles, notamment le pétrole, le gaz et le charbon, est au cœur des enjeux de la COP28, et la présence de ces lobbyistes soulève des questions sur leur rôle et leur influence dans les négociations climatiques.
Cette situation met en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre la participation d’acteurs industriels et la prise de décisions visant à lutter efficacement contre le changement climatique. Les ONG et les défenseurs de l’environnement appellent à une plus grande transparence et à des mesures pour réduire l’influence des intérêts industriels sur les discussions climatiques mondiales.
Planète
COP28: une vingtaine de pays appellent à tripler le nucléaire dans le monde d’ici 2050
Appel à l’expansion de l’énergie nucléaire lors de la COP28 pour réduire la dépendance au charbon et au gaz.
Lors de la COP28, une vingtaine de pays, dont les États-Unis, la France et les Émirats Arabes Unis, ont conjointement appelé à tripler les capacités de production d’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050 par rapport à 2020. Cette initiative vise à réduire la dépendance aux énergies fossiles, en particulier au charbon et au gaz, qui constituent un enjeu majeur de la lutte contre le changement climatique.
L’annonce a été faite par John Kerry, l’émissaire américain pour le climat, lors d’un événement à Dubaï, en présence de dirigeants tels que le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre belge Alexander de Croo. Toutefois, il est à noter que la Chine et la Russie, deux importants constructeurs de centrales nucléaires dans le monde actuel, n’ont pas signé cette déclaration.
Le texte de la déclaration reconnaît le rôle essentiel de l’énergie nucléaire dans la réalisation de la neutralité carbone d’ici 2050 et dans le maintien de l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, tel que stipulé dans l’Accord de Paris.
John Kerry a souligné : « Nous savons par la science, la réalité des faits et des preuves qu’on ne peut pas atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 sans le nucléaire. » De nombreux signataires ont partagé cet avis, considérant l’énergie nucléaire comme une source stable et à faibles émissions de gaz à effet de serre, essentielle pour la sécurité énergétique et la décarbonisation.
Les pays signataires ont également appelé les actionnaires des institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale, à inclure le nucléaire dans leurs financements. Rafael Grossi, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a souligné que certaines institutions financières avaient des dispositions statutaires excluant le nucléaire, ce qu’il considère comme obsolète.
L’énergie nucléaire est considérée par ses défenseurs comme une solution modulable, produisant peu de gaz à effet de serre, pour produire une électricité propre et abondante. Cependant, certains militants de l’environnement font valoir les risques liés aux accidents nucléaires, la gestion des déchets à long terme et les coûts élevés associés à cette source d’énergie. La question de l’acceptabilité sociale et des garanties de sécurité reste donc au centre des débats sur l’expansion du nucléaire pour lutter contre le changement climatique.
Europe
Italie : un lion sème la panique en ville après s’être échappé d’un cirque
Une traque de sept heures a été nécessaire dans les rues de Ladispoli en Italie pour remettre le lion en cage.
Ladispoli, une commune italienne sur le littoral près de Rome, a été le théâtre d’un événement pour le moins inhabituel ce samedi 11 novembre. Un lion, nommé Kimba, s’est échappé d’un cirque local, provoquant une traque intense et angoissante qui a duré sept heures. Le Corriere della Sera rapporte que l’animal s’est échappé aux environs de 15h, en raison d’un cadenas défectueux sur sa cage.
La nouvelle de l’évasion du lion a rapidement circulé, plongeant les résidents dans l’inquiétude. Le maire de Ladispoli, Alessandro Grando, a alerté les habitants, les appelant à une grande prudence et à limiter leurs déplacements. Les forces de l’ordre, assistées par l’équipe du cirque, ont déployé un dispositif conséquent pour retrouver et maîtriser l’animal.
Des résidents, stupéfaits, ont réussi à filmer l’animal errant dans les rues, augmentant la tension dans la ville. Le lion, visiblement effrayé, s’est réfugié à plusieurs reprises dans une forêt de roseaux. Des spécialistes, dont un anesthésiste, ont été mobilisés pour endormir l’animal à l’aide de flèches sédatives. Malgré une première tentative infructueuse où le lion a résisté à la sédatif, il a finalement été maîtrisé peu après 22h lors d’un deuxième essai.
🚨#Italie 🇮🇹 : un lion qui s'est échappé d'un cirque se promène à #Ladispoli, près de #Rome. Un appel à rester chez soi a été lancé aux habitants par les autorités locales. pic.twitter.com/yG9HtQBOw4
— Life Info (@IshongoDavid) November 12, 2023
🇮🇹🦁 | Las autoridades aún se encuentran en un operativo especial luego de que un león se escapara de un circo en Ladispoli, Italia.
A los residentes se les pide que no salgan de sus casas. pic.twitter.com/byAKqCI5FC
— Alerta Mundial (@AlertaMundial2) November 11, 2023
L’incident a soulevé des questions sur la sécurité des cirques avec animaux. L’Organisation internationale de protection des animaux (Oipa) a rapidement réagi, dénonçant les conditions de vie des animaux dans les cirques et la menace qu’ils peuvent représenter pour la sécurité publique. De son côté, Alessandro Grando a exprimé son impuissance à interdire les cirques avec animaux, soulignant le besoin de réformes législatives pour adresser cette problématique.
Heureusement, cette traque mouvementée s’est conclue sans blessures ni pour l’animal, ni pour les habitants, mais elle laisse derrière elle des questions importantes sur la cohabitation entre les animaux sauvages et les communautés urbaines.
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