Économie
Sète : un port qui se porte bien mais qui reste vigilant
Depuis quelques années, le port de Sète a évolué. Propriété de la région, il vit aussi d’investissements privés. Grâce à cette combinaison, il semble que le port bénéficie aujourd’hui de nouvelles infrastructures qui permettent son développement.
Immense. C’est le mot qui qualifie le mieux le port de Sète. Il fourmille de travailleurs qui chargent et déchargent les cargaisons des bateaux venus libérer ici leur chargement. Deux sociétés distinctes s’occupent de la transition des marchandises : SPS qui compte 80 dockers et Sea Invest qui en compte une quarantaine, selon Grégory Galtier, président de l’association des dockers de Sète et employé de SPS.
Le port de commerce de Sète se divise en trois activités bien distinctes : le bétail, le divers (tout ce qui touche aux remorques, notamment des voitures), et le vrac (engrais, charbon, ciment, et ce qui ne peut être en contact avec le divers). En tout, pour l’année 2020 ces différentes activités ont représenté 4,2 millions de tonnes. Pourtant les mesures sanitaires dues au Covid 19 se sont bien fait sentir : « Au début, on s’inquiétait, on faisait un bateau par semaine, d’habitude on en faisait trois », nous rapporte Grégory Galtier. 4,2 millions de tonnes déchargées, dont 1 million pour le vrac. Mais la principale activité du port semble être ailleurs.
Une nouvelle ligne commerciale
Il y a de cela trois ans, une nouvelle ligne commerciale avec la Turquie a été inaugurée. Ici, les marchandises font 48h de mer, puis transitent par des camions pour aller dans d’autres pays. Le port s’est aussi doté d’un nouveau terminal ferroviaire qui devrait être opérationnel en septembre. Il devrait permettre l’accroissement du nombre de chargements, mais également un transport plus rapide. Selon Grégory Galtier, pour faire Turquie-Londres, les conteneurs devraient mettre seulement 72h. « C’est ça qui fait vivre le port », ajoute-t-il.
Le bétail, c’est : « deux bateaux par semaines, mais vraiment ça dépend des saisons. On en fait beaucoup plus l’hiver » nous explique le docker. Pour améliorer les conditions de transits de ces bêtes, le port a là aussi investi, il y a deux ans, dans un nouveau hangar. « C’est plus moderne pour que le bétail soit plus à l’aise », nous dit Grégory Galtier. En effet, le roulier (véhicules neufs, véhicules Afrique de l’ouest et Fret) représente 38 % du trafic import/export du port, soit 1,6 million de tonnes en 2020.
Des investissements privés et publics
Ce qui explique la bonne santé économique, selon Arnaud Rieutort, directeur commercial du port de Sète, c’est la transition de propriété entre l’État et la région qui s’est opérée en 2007 : « Il y a eu une dynamique d’investissement qui a permis au port de s’adapter. Les bateaux évoluent, les besoins des clients évoluent et ces investissements ont permis d’avoir une offre portuaire adaptée au marché ». Selon lui, lorsque l’État était propriétaire, il privilégiait les grands ports. Avec la région c’est proximité et confiance qui ont été retrouvées. « On s’est modernisé, on a digitalisé les informations, on a investi dans des nouvelles grues, quais, terre-plein, entrepôts… La confiance revient chez les clients, et après le privé investi ». En effet, si les investissements publics sont importants, ils donnent aussi des certitudes au secteur privé, qui investit à son tour.
Nouvelles acquisitions
Arnaud Rieutort se réjouit par ailleurs des récentes acquisitions de matériels : « On a un nouveau portique, trois nouvelles grues mobiles, une grue sur rails pour le vrac, on a acheté d’autres grues pour le vrac… Tout ça ces dernières années ». Un nouveau portique, bleu, impressionnant, qui aurait coûté entre 7 et 8 millions d’euros, selon le président de l’association des dockers de Sète.
En 2008, le chiffre d’affaires de Port Sud de France s’élevait à 12 215 000 €. En 2014, il était de 16 087 000 €. L’année 2020 se termine avec 19 257 000 €. Après 6 années consécutives de croissance, l’année de la pandémie aura marqué le frein. Pourtant, tout laisse présager que cette croissance repartira.
Seul ombre au tableau, le développement de Port-la-Nouvelle. Pour Grégory Galtier : « C’est inquiétant ». Même constat pour le directeur commercial : « Port la Nouvelle ? On observe. Ce sera un port qui à un moment donné se mettra en concurrence avec Sète, forcément. Les parts de marchés ne sont pas extensibles… »
En espérant que le développement d’un port aussi proche ne vienne pas à bout des efforts et des investissements réalisés au port de Sète.
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Économie
Allemagne: Record à 20.000 points pour le Dax, malgré la crise économique
Malgré un contexte économique tumultueux, l’indice allemand Dax 40 continue de briller, atteignant un record historique.
L’indice Dax, qui regroupe les quarante plus grandes entreprises allemandes cotées en Bourse, a franchi la barre symbolique des 20.000 points. Ce nouvel exploit, survenu en début de séance mardi, illustre la résilience et l’attractivité de l’économie allemande sur la scène mondiale, malgré une situation intérieure marquée par la récession.
Le Dax a su naviguer avec succès à travers les turbulences économiques de 2024. Les entreprises composant l’indice ont vu leur capitalisation boursière augmenter de 19% depuis le début de l’année. Certaines d’entre elles, comme Rheinmetall et Siemens Energy, ont même affiché des croissances spectaculaires, profitant de dynamiques sectorielles spécifiques. Cependant, cette performance exceptionnelle ne reflète pas nécessairement la santé de l’ensemble de l’industrie allemande, qui souffre de coûts énergétiques élevés et d’une demande mondiale en berne.
La clé de cette performance réside dans l’internationalisation des entreprises du Dax. Avec 84% de leur chiffre d’affaires réalisé à l’étranger, ces sociétés sont moins dépendantes de la conjoncture nationale. L’orientation vers les marchés dynamiques comme les États-Unis et l’Asie joue un rôle crucial. Les investisseurs sont particulièrement attentifs aux signaux positifs venant de Wall Street, où l’élection de Donald Trump a insufflé un regain d’optimisme avec la promesse de baisses d’impôts et de dérégulations.
Les marchés asiatiques, notamment chinois, apportent également un vent d’optimisme. Les politiques de relance économique mises en place par le gouvernement chinois laissent entrevoir une reprise potentielle, dont les entreprises exportatrices allemandes pourraient tirer profit. Cette internationalisation explique en partie pourquoi le Dax continue de prospérer alors que l’économie allemande prévoit une contraction de 0,2% du PIB pour l’année 2024.
La fin de l’année est également une période propice pour les investisseurs, qui cherchent à optimiser leurs portefeuilles avant la clôture annuelle. Cette pratique, connue sous le nom de « window dressing », contribue à soutenir la hausse des indices. Les investisseurs semblent également anticiper une reprise de l’économie allemande en 2025, espérant que les élections anticipées en Allemagne pourraient aboutir à un gouvernement plus dynamique.
Cependant, des incertitudes demeurent, notamment avec les menaces de Donald Trump de taxer les produits européens. La situation géopolitique mondiale, marquée par des conflits en Ukraine et au Proche-Orient, ajoute une couche de complexité. Mais pour l’instant, les investisseurs préfèrent se concentrer sur les perspectives de croissance à moyen terme, misant sur la capacité de l’Allemagne à rebondir et à surmonter les défis actuels.
Économie
Les salariés de Volkswagen en grève pour sauver les usines allemandes
Les employés de Volkswagen entament une grève sans précédent pour contrer la fermeture d’usines et préserver l’emploi en Allemagne.
Les travailleurs du constructeur automobile Volkswagen ont marqué le début d’une série de grèves dans leurs usines allemandes, s’opposant vigoureusement aux suppressions d’emplois envisagées par la direction. Ce mouvement social, qui pourrait s’intensifier, survient à un moment critique, en pleine campagne électorale, et met en lumière les défis auxquels est confrontée l’industrie automobile allemande.
La grève, qui a débuté lundi, est le reflet d’une tension croissante entre les salariés et la direction de Volkswagen. Devant l’usine de Hanovre, les grévistes brandissaient des pancartes avec des messages de défiance, tels que « Vous voulez la guerre, nous sommes prêts ». La mobilisation est orchestrée par le puissant syndicat IG Metall, dont les membres portent fièrement des gilets jaunes et des écharpes rouges, symboles de leur détermination.
Des actions similaires se déroulent à travers le pays, notamment à l’usine de Zwickau, où les employés expriment leur colère après trois mois d’incertitude quant à leur avenir professionnel. Daniela Cavallo, présidente du comité d’entreprise à Wolfsburg, a dénoncé une « vente à la découpe » des sites industriels allemands, soulignant l’importance de cette lutte pour la préservation de l’emploi et de l’industrie locale.
Cette grève n’est pas seulement un conflit interne à Volkswagen, mais elle résonne comme un signal d’alarme pour toute l’industrie allemande. Volkswagen, symbole de l’industrie automobile nationale, fait face à des défis majeurs : un marché mondial en ralentissement, une concurrence accrue des constructeurs chinois, et la nécessité de réduire ses coûts pour rester compétitif. Le constructeur cherche à économiser plusieurs milliards d’euros, ce qui implique des réductions drastiques de capacités de production en Allemagne.
Malgré trois séances de négociations infructueuses, les parties prenantes restent loin de trouver un terrain d’entente. La direction de Volkswagen a rejeté une proposition syndicale visant à réduire les coûts sans fermer d’usines, estimant cette solution non viable. Thomas Schäfer, patron de la marque VW, a réaffirmé la nécessité de réduire les capacités, tandis qu’IG Metall menace de mener la « lutte collective la plus dure » que Volkswagen ait jamais connue.
Cette crise chez Volkswagen s’inscrit dans un contexte plus large de difficultés pour l’industrie allemande, confrontée à une transformation vers les technologies électriques et numériques. La paralysie politique actuelle, suite à la rupture de la coalition gouvernementale, n’arrange rien, laissant l’économie allemande dans une situation précaire. Les enjeux de la campagne électorale, notamment la relance économique, prennent une dimension cruciale, avec des propositions de subventions et de réduction des coûts énergétiques pour soutenir l’industrie.
Économie
Castorama et Leroy Merlin réduisent leurs effectifs dans leurs sièges
Dans un contexte économique difficile, Castorama et Leroy Merlin, deux piliers du secteur de la grande distribution spécialisée, annoncent des réductions de personnel au sein de leurs sièges sociaux.
La récente annonce de Castorama concernant un plan de départs volontaires pour jusqu’à 100 salariés de son siège à Lille, soit environ un sur sept, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs majeurs du bricolage. Ce plan, qui ne touche pas les employés des magasins, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer la rentabilité de l’entreprise. Face à une concurrence féroce et à des conditions de marché changeantes, Castorama cherche à se repositionner pour rester compétitif.
Leroy Merlin, de son côté, a également procédé à des ajustements de son personnel au sein de ses fonctions centrales, avec un plan de rupture conventionnelle collective ayant déjà vu le départ de 130 collaborateurs. Ces mouvements de personnel reflètent une tendance plus générale dans le secteur, où les ventes reculent face à un contexte économique morose. Les deux enseignes subissent les contrecoups d’une baisse de la consommation, exacerbée par des facteurs tels que la baisse des transactions immobilières et des naissances, éléments qui réduisent traditionnellement les besoins en travaux domestiques.
Le secteur du bricolage, qui avait connu un essor pendant la pandémie de Covid-19 avec l’augmentation des projets de rénovation et de décoration intérieure, fait face à une désillusion post-pandémie. Les résultats financiers récents de Kingfisher, le groupe britannique propriétaire de Castorama et de Brico Dépôt, montrent une baisse des ventes de 4,9% pour Castorama et de 3,3% pour Brico Dépôt au troisième trimestre. Ces chiffres sont attribués à une combinaison de facteurs, notamment un moral des consommateurs en berne et des conditions météorologiques peu propices aux travaux extérieurs.
L’adaptation des effectifs aux nouvelles réalités économiques n’est pas un phénomène isolé. Auchan, autre membre du groupe Mulliez auquel appartient Leroy Merlin, a également annoncé un vaste plan social, menaçant près de 2.389 emplois en France. Ces mouvements soulignent la pression que les grandes enseignes subissent pour ajuster leurs structures opérationnelles afin de préserver leur viabilité financière.
Ces restructurations chez Castorama et Leroy Merlin illustrent une volonté de réajustement stratégique face à un marché en mutation. Les entreprises cherchent à se repositionner, à optimiser leurs coûts et à renforcer leur compétitivité dans un environnement où les consommateurs sont plus prudents et où les tendances de consommation évoluent rapidement.
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