Économie
Roland Lescure, un libéral de gauche à la tête de Bercy
Porté par un parcours singulier et des convictions assumées, le nouveau ministre de l’Économie et des Finances incarne les tensions et les paradoxes de la majorité présidentielle.
Roland Lescure retrouve les bureaux de Bercy, cette fois avec la responsabilité étendue de l’Économie et des Finances. Ce proche d’Emmanuel Macron, qui avait précédemment occupé le poste de ministre de l’Industrie, prend ses fonctions dans un environnement marqué par de multiples incertitudes, tant sur le plan national qu’international. Âgé de 58 ans, ce Franco-Canadien se définit volontiers comme un libéral en matière économique, farouchement opposé à toute hausse du coût du travail. Pourtant, il est souvent perçu comme appartenant à l’aile gauche de Renaissance, un positionnement qu’il explique par le glissement à droite de son camp politique.
Son parcours familial, marqué par un père journaliste à L’Humanité et une mère syndicaliste à la RATP, n’a pas empêché l’ancien élève de Polytechnique et de la London School of Economics de mener une carrière entre haute administration et finance. Après des passages à la Commission européenne, à l’Insee et dans plusieurs établissements financiers, il rejoint l’aventure macroniste en 2017, séduit par le projet européen du futur président. Élu député des Français d’Amérique du Nord, il préside la commission des Affaires économiques avant d’entrer au gouvernement.
Homme de dialogue reconnu par les partenaires sociaux, Roland Lescure n’hésite pas à afficher ses désaccords, comme il l’a fait sur le texte de la loi immigration, ce qui lui a valu d’être qualifié de frondeur au sein de la majorité. Ses prises de position annoncent des discussions tendues avec Les Républicains, certains estimant qu’il incarne une ligne opposée à celle défendue par Bruno Retailleau. Farouchement opposé au Rassemblement national, il considère la relance industrielle comme un moyen de contrer l’influence du parti lepéniste.
Sur le plan international, l’ancien numéro deux de la Caisse de dépôt du Québec juge que l’Union européenne a perdu la « guerre commerciale » face aux États-Unis avant même de l’avoir engagée. Il plaide pour une politique industrielle commune et un mécanisme de défense commerciale visant notamment les géants du numérique. Bien que favorable à des concessions envers le Parti socialiste dans les futurs débats budgétaires, il se dit opposé à la taxe Zucman. Roland Lescure incarne ainsi une social-démocratie moderniste, ouverte sur le monde mais soucieuse de protectionnisme européen, héritière à la fois de son éducation et de son expérience internationale.
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