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Présidentielle 2022 : Macron premier candidat à décrocher les 500 parrainages, ses rivaux en région

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Pas encore officiellement candidat mais déjà qualifié: Emmanuel Macron a franchi le premier jeudi le cap des 500 signatures d’élus nécessaires pour la présidentielle. Loin devant ses concurrents qui battent la campagne dans les régions pour mobiliser leurs troupes.

Avec 529 parrainages, le président sortant a pris le large devant sa rivale de droite Valérie Pécresse (324 signatures) et la candidate socialiste Anne Hidalgo (266), à la peine dans les enquêtes d’opinion mais avec un parti disposant de relais locaux bien rodés.

A 66 jours du premier tour, les chiffres des parrainages restent en grande partie décorrélés des intentions de vote: à l’extrême droite, Marine Le Pen n’en a pour l’instant recueilli que 35 et son rival Eric Zemmour 58 alors qu’ils sont engagés dans une féroce bataille avec la candidate LR pour décrocher une qualification au second tour.

Marine Le Pen s’est d’ailleurs dite « inquiète » car « c’est de plus en plus difficile, beaucoup plus difficile qu’en 2017 ».

Quatre autres candidats franchissent la barre des 100 parrainages: le communiste Fabien Roussel (159), la candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud (138), l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon (100), en tête des sondages à gauche (autour de 10%), ainsi que Jean Lassalle (124).

D’autres sont plus à la peine comme l’écologiste Yannick Jadot avec 80 parrainages et surtout Christiane Taubira avec seulement 8 au compteur. Mais les jeux ne sont pas faits: les candidats ont jusqu’au 4 mars à 18H00 pour recueillir les précieux sésames.

« Ouvrir une second étape »

Et en attendant, les prétendants à l’Élysée ont sillonné jeudi la France à la recherche d’une dynamique porteuse dans cette « drôle de campagne » suspendue à l’officialisation de la candidature du président sortant.

Direction la Corse pour Mme Pécresse: à Ajaccio, elle a affirmé ne pas avoir de « tabou » concernant un statut d’autonomie pour l’île de Beauté, mais dans le cadre d' »une République des territoires » et en fixant des « lignes rouges ». Avant de débattre en soirée avec des habitants et élus dans un petit village de montagne.

Celle qui se positionne comme la seule alternative à Emmanuel Macron, qui reste favori des sondages autour de 24-25% des intentions de vote au premier tour, s’effrite toutefois dans les sondages.

Elle perd un point en une semaine (16%) et passe derrière Marine Le Pen, stable à 17%, selon le baromètre OpinionWay publié jeudi. C’est la deuxième semaine de suite que la candidate LR perd un point en glissement sur une semaine, dans cette enquête quotidienne Kéa Partners pour Les Echos et Radio Classique.

L’élue parisienne LR Rachida Dati a appelé dans un entretien au Figaro la candidate à donner de « l’incarnation » à sa campagne, indiquant qu' »aujourd’hui, il est clair qu’il faut ouvrir une seconde étape ».

A gauche, le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon s’est déplacé à Tours où il a rencontré des lycéens en pleine inscription à Parcoursup, qu’il entend supprimer s’il est élu. En soirée, devant 2.500 personnes, il a mis en avant le « vote efficace » en luttant « contre la machine à résignation » qui gagne la gauche, divisée et affaiblie.

La socialiste Anne Hidalgo, en dessous des 5% selon les sondages, a abordé la thématique du vieillissement dans un déplacement à Blois. Devant un peu plus de 200 sympathisants, elle a voulu être « lucide »: « la situation est difficile. Bien sûr qu’il y a du doute, de la mise en cause ». Mais « il faut croire à cette capacité de rebond ».

Et Christiane Taubira, s’est rendue sur l’île d’Oléron pour parler réchauffement climatique et érosion. Elle en a profité pour répondre aux critiques sur sa prestation jugée imprécise devant la Fondation Abbé Pierre. « J’ai l’habitude des attaques d’une très grande violence, (…) ça n’a pas d’effet sur ma détermination ni sur ma façon de réfléchir, de fonctionner, de faire ma campagne », a-t-elle expliqué.

« Communautarisme »

Du côté de l’extrême droite, Eric Zemmour est allé à Fessenheim (Haut-Rhin), site d’une centrale nucléaire fermée récemment, pour de nouveau défendre ardemment le nucléaire.

Et a de nouveau été pris pour cible par sa concurrente Marine Le Pen qui a fustigé dans Le Figaro le « communautarisme » de l’ex-polémiste autour duquel elle croit retrouver « une série de chapelles »: « les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis ». « Tout cela ne fait pas une posture présidentielle », a-t-elle accusé.

Pour elle, les débauchages par son rival d’élus RN visent à « tuer » le Rassemblement national car « seule la mort du RN et l’échec de Marine Le Pen peuvent lui permettre d’envisager une recomposition fantasmagorique de l’espace politique en 2027, 2032 ou 2039 ».

Le père de la candidate, l’ancien président et fondateur du Front national (devenu RN), Jean-Marie Le Pen, a été hospitalisé mercredi soir en région parisienne après avoir été victime lundi d’une « forme légère d’AVC » mais ses jours ne sont pas en danger, selon son entourage.

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Droit du sol, identité française: Bayrou prêt à entrer dans un large débat

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Droit du sol, identité française: Bayrou prêt à entrer dans un large débat

Le Premier ministre François Bayrou a récemment exprimé sa volonté d’engager un débat national sur des thèmes aussi sensibles que le droit du sol, l’identité française et les conditions de la citoyenneté. Dans un contexte marqué par un vote visant à restreindre le droit du sol à Mayotte, cette proposition émane d’une réflexion plus large sur ce que signifie être français aujourd’hui.

François Bayrou, lors d’une intervention médiatique, a souligné la nécessité d’un dialogue ouvert et approfondi, dépassant les frontières de la simple question migratoire. Il interroge sur l’essence de l’appartenance nationale, les droits et les devoirs inhérents, ainsi que les avantages et engagements liés à la citoyenneté française. Cette démarche vise à clarifier et redéfinir les contours de l’identité nationale, un sujet qui, bien qu’épineux, est jugé par le Premier ministre comme essentiel pour l’avenir du pays.

La droite politique, déjà encline à une politique migratoire plus stricte, se réjouit de cette initiative. Laurent Wauquiez, chef des députés LR, voit en Mayotte une première étape vers une réforme plus générale du droit du sol. Il est soutenu par d’autres figures de son parti, comme François-Xavier Bellamy, qui critique la soutenabilité du droit du sol dans le contexte actuel des flux migratoires. Bruno Retailleau, également de LR, appuie cette réflexion, soulignant l’importance d’assimiler les valeurs républicaines pour une véritable intégration.

Cependant, cette ouverture au débat ne fait pas l’unanimité. Au sein même du gouvernement, des divergences apparaissent. Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, a manifesté son opposition à un tel débat, exprimant des réserves sur la pertinence de la question posée par Gérald Darmanin, ministre de la Justice, qui insiste sur le fait que la nationalité ne devrait pas être le fruit du hasard de la naissance.

À gauche, les Insoumis critiquent sévèrement cette initiative, y voyant une menace pour les principes républicains. Eric Coquerel, député de La France insoumise, avertit que la non-censure du gouvernement pourrait mener à des conséquences graves, notamment une remise en cause du droit du sol. Le Parti socialiste, tout en réaffirmant son attachement à ce droit, semble hésitant, promettant de défendre ce principe fondamental tout en admettant que le débat sur l’identité nationale n’est pas tabou.

L’initiative de François Bayrou, bien que motivée par des considérations de politique intérieure et d’intégration, soulève des questions profondes sur la cohésion nationale et la définition de l’identité française dans un monde globalisé. La manière dont ce débat sera mené et les conclusions qui en découleront pourraient avoir des répercussions significatives sur la politique migratoire et l’avenir de la citoyenneté en France.

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Duel en vue pour la présidence des Républicains : Wauquiez et Retailleau en concurrence

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Duel en vue pour la présidence des Républicains : Wauquiez et Retailleau en concurrence

Laurent Wauquiez semblait s’imposer comme le successeur naturel à la tête des Républicains, mais l’ascension de Bruno Retailleau pourrait rebattre les cartes. Un affrontement entre les deux figures de la droite se profile, avec des enjeux bien au-delà du parti.

Depuis l’éviction d’Éric Ciotti de la présidence des Républicains, la course pour lui succéder s’intensifie. Laurent Wauquiez, figure de proue du groupe Droite Républicaine à l’Assemblée nationale, s’est jusqu’ici imposé comme candidat légitime, porté par son rôle clé dans les débats budgétaires. Pourtant, un nouvel acteur pourrait troubler son avancée : Bruno Retailleau. L’actuel ministre de l’Intérieur, conforté par son maintien lors du dernier remaniement, semble gagner en influence et ne cacherait plus son intérêt pour la direction du parti.

Mardi soir, les deux hommes se sont retrouvés à l’Hôtel Beauvau pour un dîner stratégique, suivi d’une rencontre politique le lendemain. Officiellement, il s’agissait d’une réunion de travail autour de la refonte du parti, menée par Wauquiez. Mais en coulisses, la question de la présidence des Républicains aurait été au cœur des discussions. Selon certaines sources, l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes aurait rappelé à Retailleau un accord tacite : le premier concentré sur la reconstruction du parti, le second en poste au sein du gouvernement.

La montée en puissance de Bruno Retailleau modifie cependant les équilibres. Son passage au ministère de l’Intérieur lui a permis d’accroître sa popularité et de renforcer son assise au sein de la droite. De quoi faire vaciller la place de favori de Laurent Wauquiez, qui ne cache pas son agacement face à cette éventuelle rivalité. « Si tu romps cet accord, tu seras responsable d’une guerre des chefs dévastatrice », lui aurait-il lancé, selon des indiscrétions.

Un congrès du parti pourrait être organisé pour départager les deux hommes, d’autant que la présidence des Républicains ouvre des perspectives bien plus larges. Avec l’élection présidentielle en ligne de mire, le leader du parti pourrait être propulsé candidat naturel de la droite. À moins qu’une primaire ne vienne redistribuer une fois de plus les cartes.

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Budget 2025 : François Bayrou a dégainé ses premiers 49.3

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Budget 2025 : François Bayrou a dégainé ses premiers 49.3

Le Premier ministre François Bayrou a actionné l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le budget de l’État et la première partie du budget de la Sécurité sociale, provoquant une levée de boucliers parmi les oppositions.

François Bayrou, actuel Premier ministre, a décidé d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget de l’État pour l’année 2025. Cette décision a été annoncée le lundi 3 février, jour où le gouvernement a engagé sa responsabilité devant l’Assemblée nationale. Le recours à cet article, qui permet de faire passer une loi sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement, est devenu une nécessité pour Bayrou, face à l’absence de majorité parlementaire. Reconnaissant que le budget n’était pas parfait, il a justifié cette mesure par l’urgence de doter le pays d’un cadre financier pour l’année à venir.

Le Premier ministre a également indiqué qu’il utiliserait de nouveau cet article pour la première partie du budget de la Sécurité sociale, prévoyant de le faire mercredi et vendredi pour le second volet. Cette stratégie a été préalablement évoquée dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, où Bayrou soulignait l’impératif de ne pas laisser la France sans budget, engageant ainsi la responsabilité de son gouvernement.

L’opposition, notamment La France Insoumise (LFI), a immédiatement réagi en déposant une motion de censure, prévue pour être votée le mercredi 5 février. Cette motion devrait recevoir l’appui des écologistes et des communistes. La position du Rassemblement national reste en suspens, bien que des signaux indiquent une possible adhésion à la censure. Le Parti socialiste, quant à lui, a décidé de ne pas censurer le gouvernement, malgré des tensions internes.

La motion de censure de LFI, si elle aboutissait, pourrait entraîner la chute du gouvernement Bayrou, déjà fragilisé par la chute de Michel Barnier et son équipe deux mois plus tôt. Cette situation illustre les tensions politiques exacerbées par l’utilisation controversée de l’article 49.3, qui met en lumière la fragilité de la majorité parlementaire actuelle et les divisions profondes au sein de l’Assemblée.

L’usage du 49.3 par François Bayrou pour imposer le budget 2025 soulève des questions sur la légitimité et la stabilité du gouvernement, tout en révélant les luttes intestines et les stratégies d’opposition dans le paysage politique français contemporain.

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