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Monde: Macron termine sa tournée dans le Golfe en rencontrant le prince héritier saoudien

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Emmanuel Macron est arrivé samedi à Jeddah, sur la côte ouest de l’Arabie saoudite, pour discuter avec le prince héritier Mohammed ben Salmane de la « stabilité » au Moyen-Orient et de la situation au Liban.

L’homme fort du royaume, en abaya marron, a accueilli en début d’après-midi le président français dans le palais royal de la grande cité portuaire saoudienne. Après un entretien, ils devaient déjeuner ensemble.

Emmanuel Macron est ainsi l’un des premiers dirigeants occidentaux à rencontrer Mohammed ben Salmane depuis l’assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul. L’image du prince héritier à l’international a depuis été fortement ternie par cette affaire.

Le chef de l’Etat a justifié cette rencontre en jugeant nécessaire de parler à l’Arabie saoudite, « premier pays du Golfe en terme de taille », pour pouvoir « oeuvrer à la stabilité de la région ».

Mais cela « ne veut pas dire qu’on est complaisant », a-t-il assuré, en faisant allusion à cet assassinat.

« Je note que l’Arabie saoudite a organisé le G20 dès l’année qui a suivi (l’affaire Khashoggi) et je n’ai pas noté que beaucoup de puissances ont boycotté » ce grand rendez-vous international, a-t-il encore relevé. « Nous avons toujours été clairs sur le sujet des droits de l’Homme ou cette affaire ».

Crise libanaise

Face au prince héritier saoudien, il devait en particulier plaider la cause du Liban où la crise économique a été aggravée par la brouille diplomatique ouverte en octobre avec plusieurs Etats du Golfe, au premier rang desquels l’Arabie, qui avait notamment gelé ses importations.

Il entend pour cela profiter de la démission, annoncée vendredi, du ministre libanais de l’Information George Kordahi, à l’origine de la crise pour avoir critiqué l’intervention militaire de Ryad au Yémen.

Saluant cette démission, Emmanuel Macron a exprimé ses espoirs de « pouvoir réengager l’ensemble des pays du Golfe dans la relation avec le Liban ».

Il est en effet très impliqué depuis un an, et l’explosion meurtrière dans le port de Beyrouth, pour aider le Liban à sortir de la pire crise socio-économique de son histoire.

Les relations entre Beyrouth et les Etats arabes du Golfe se sont également tendues ces dernières années en raison de l’influence croissante du Hezbollah pro-iranien.

« La France a un rôle à jouer dans la région (…) mais comment vouloir oeuvrer à la stabilité de la région, comment vouloir traiter du Liban et traiter de tant de sujets en ignorant le premier pays du Golfe en terme de géographie et de taille », a souligné le président français.

Emmanuel Macron est arrivé à Jeddah, d’où il repartira dans l’après-midi, au second jour d’une tournée express dans le Golfe qui l’a conduit à rencontrer les deux autres hommes forts de la région: le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane et l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.

L’escale à Dubaï lui a permis d’acter un accord historique pour l’acquisition par les Emirats de 80 avions de combat Rafale –commande record pour l’avion de chasse entré en service en 2004– pour 14 milliards d’euros. D’autres contrats militaires (hélicoptères et armements) ont fait grimper le total à 17 milliards.

A Doha, Emmanuel Macron a notamment « remercié » le Qatar d’avoir organisé l’évacuation de 258 Afghans, « menacés en raison de leurs engagements » ou « de leurs liens avec la France », qui seront rapatriés vers l’Hexagone après être passés par l’émirat.

Plainte à Paris

Au moment même de ce déplacement présidentiel, une plainte a été déposée vendredi à Paris avec constitution de partie civile visant les princes héritiers d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, notamment pour financement du terrorisme.

Les plaignants, des victimes de la guerre au Yémen, accusent ces deux pays d’avoir noué une « alliance » avec le groupe jihadiste Al-Qaïda, a expliqué leur avocat Joseph Breham.

L’Arabie saoudite, alliée des Etats-Unis, intervient au Yémen depuis 2015 à la tête d’une coalition militaire en soutien au gouvernement face aux rebelles Houthis, appuyés politiquement par l’Iran, ennemi de Washington et rival régional de Ryad.

Les Emirats ont retiré leurs troupes du Yémen en 2019 mais restent membres de la coalition.

Les autorités saoudiennes n’ont pas donné suite aux sollicitations à ce stade. Egalement contacté, le pouvoir émirati n’avait pas de commentaire à faire dans l’immédiat.

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Gaspillage alimentaire: face à l’ampleur du phénomène dans le monde, l’ONU appelle à agir

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Gaspillage alimentaire: face à l'ampleur du phénomène dans le monde, l'ONU appelle à agir

L’Organisation des Nations unies pour l’environnement sonne l’alarme face à la crise du gaspillage alimentaire dans le monde, appelant à des mesures urgentes pour contrer ce phénomène. Un rapport publié révèle que 1,05 milliard de tonnes de nourriture ont été gaspillées en 2022, représentant un cinquième de tous les aliments disponibles pour les consommateurs.

Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les ménages sont les principaux responsables de ce gaspillage, ayant gâché 631 millions de tonnes de nourriture en 2022, suivi par le secteur de la restauration (290 millions de tonnes) et le secteur de la vente au détail (131 millions de tonnes).

Ce gaspillage a un impact significatif sur l’environnement et la société, souligne Clémentine O’Connor de l’ONU environnement, en contribuant aux émissions de gaz à effet de serre, notamment de méthane, responsable de l’augmentation des températures mondiales. De plus, ces pertes représentent 940 milliards de dollars de pertes économiques annuelles, alors que près de 783 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.

Richard Swannel de l’ONG britannique Wrap souligne que le gaspillage alimentaire n’est pas seulement un problème des pays riches, mais concerne également les pays à faible revenu, avec seulement 7 kg de différence de gaspillage par personne et par an entre les deux catégories. Des exemples de réussite, tels que la réduction de 31 % du gaspillage alimentaire au Japon et de 18 % au Royaume-Uni, démontrent qu’une action concertée peut apporter des résultats positifs.

Le PNUE insiste sur la nécessité d’une action immédiate, soulignant que seul un nombre limité de pays dispose de données consolidées sur le gaspillage alimentaire. Malgré les engagements pris en 2022 par les pays du monde entier pour réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030, davantage d’efforts sont nécessaires pour atteindre cet objectif.

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Julian Assange obtient un nouveau répit pour contester son extradition

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Julian Assange obtient un nouveau répit pour contester son extradition

La Haute Cour de Londres a accordé à Julian Assange un sursis supplémentaire dans sa lutte contre son extradition vers les États-Unis. Les magistrats ont donné trois semaines au gouvernement américain pour fournir des garanties sur la procédure judiciaire entourant le fondateur de WikiLeaks en cas d’extradition.

Cette décision fait suite à un recours de M. Assange, qui souhaitait une ultime audience en appel pour contester son extradition. Les magistrats britanniques ont exigé des garanties de la part des États-Unis, notamment concernant le traitement de M. Assange en tant que ressortissant australien, l’assurance qu’aucune peine de mort ne serait requise à son encontre, ainsi que sa protection en vertu du premier amendement de la Constitution américaine, garantissant la liberté d’expression.

Si ces garanties ne sont pas jugées suffisantes par la justice britannique, une nouvelle audience sera organisée pour débattre à nouveau de la légitimité de la demande d’appel de Julian Assange. En revanche, si les garanties sont considérées comme valables, l’audience en appel aura lieu et une décision sera prise sur le fond de l’affaire.

Cette décision accorde à Julian Assange quelques semaines de répit et lui offre une nouvelle opportunité de se défendre. Cependant, une extradition reste possible à l’issue de cette procédure. En cas d’extradition, M. Assange pourra encore faire appel devant la Cour européenne des droits de l’homme.

La justice américaine poursuit Julian Assange pour avoir publié plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines à partir de 2010, en partenariat avec plusieurs médias internationaux, dont Le Monde. Parmi ces documents, une vidéo montrait des civils, dont des journalistes, tués par un hélicoptère de combat américain en Irak en 2007.

Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en 2019 après sept ans passés à l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une affaire d’enquête pour viol, classée sans suite la même année.

Des voix se sont élevées pour exhorter le président américain Joe Biden à abandonner les dix-huit chefs d’accusation retenus contre Julian Assange, qualifiés d’espionnage, durant le mandat de Donald Trump. La santé de M. Assange, détenu depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, suscite également des préoccupations, certains craignant un risque de suicide en cas d’extradition.

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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle

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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle
Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle

Libéré de prison il y a dix jours seulement, le vainqueur de la présidentielle a assuré lors de sa première déclaration officielle que son pays resterait « l’allié sûr et fiable » de tous les partenaires étrangers « respectueux ». Emmanuel Macron lui a adressé ses vœux de réussite.

Les rues de Dakar ont été le théâtre d’une explosion de joie lorsque les premières tendances de l’élection présidentielle ont été annoncées, révélant la victoire du candidat de l’opposition, Bassirou Diomaye Faye. Les partisans de l’opposition ont célébré cette victoire avec enthousiasme, tandis que le candidat de la majorité, Amadou Ba, a reconnu sa défaite.

Amadou Ba, lors d’une déclaration à ses partisans au siège de l’Alliance pour la République, avait exprimé son espoir d’un second tour. Cependant, dès le lendemain matin, les médias sénégalais ont unanimement proclamé la victoire écrasante de Bassirou Diomaye Faye. Plusieurs autres candidats, y compris d’anciens rivaux politiques, ont également félicité le vainqueur.

La défaite du camp présidentiel constitue un revers significatif, les résultats indiquant une large défaite dans toutes les grandes villes du pays. Cette défaite est interprétée comme un vote de sanction contre les 12 années de pouvoir de Macky Sall, marquées par des promesses non tenues et des scandales de corruption.

Le scrutin s’est déroulé dans le calme, avec une participation estimée à plus de 61 % selon la société civile. Les Sénégalais, impatients de voter après plusieurs reports, ont exprimé leur satisfaction quant à la conduite pacifique du processus électoral.

Bassirou Diomaye Faye, relativement peu connu jusqu’à son arrestation en mai 2023, devient ainsi le cinquième président du Sénégal et le plus jeune jamais élu. Son élection intervient dans un contexte de grandes attentes de la population, en particulier des jeunes, pour un changement significatif dans le pays.

Le nouveau président a promis de ne jamais trahir les Sénégalais et s’est engagé à œuvrer pour un allègement du coût de la vie et une refondation des institutions. Son défi principal sera de réconcilier une nation divisée après des années de tensions politiques.

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