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Économie

L’Europe serre la vis contre l’invasion des microplastiques

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Un accord historique vient d’être trouvé pour limiter la dispersion des granulés plastiques dans l’environnement, avec des mesures différenciées selon la taille des entreprises.

L’Union européenne a franchi une étape décisive dans la lutte contre la pollution aux microplastiques en adoptant un cadre réglementaire plus strict. Ce texte, issu de longues négociations, cible particulièrement les fuites de granulés plastiques industriels, ces minuscules billes surnommées « larmes de sirène » qui contaminent les cours d’eau et les océans.

Les fabricants et transporteurs devront désormais mettre en place des protocoles pour prévenir les pertes accidentelles et organiser le ramassage en cas de dispersion. Les structures dépassant 1 500 tonnes annuelles auront l’obligation de se faire certifier par un organisme tiers, sous peine de sanctions. Les PME bénéficient d’un régime allégé, avec une simple déclaration pour les plus modestes et un délai de cinq ans pour obtenir leur certification.

Ce compromis met fin à des mois de tensions, notamment sur la question des exemptions. Certains États, comme la France, militaient pour un seuil plus bas, tandis que la Commission européenne privilégiait une approche moins contraignante pour les petites entreprises. Le transport maritime, bien que contesté par plusieurs pays méditerranéens, a finalement été inclus dans le dispositif.

Les associations environnementales saluent une avancée majeure, tout en pointant des lacunes. Elles déplorent notamment les délais accordés aux PME et estiment que ces assouplissements pourraient réduire l’efficacité du règlement. Les données récentes montrent pourtant l’urgence d’agir : des dizaines de milliers de tonnes de ces granulés, non biodégradables, s’accumulent chaque année dans la nature, avec des conséquences durables sur les écosystèmes.

Cette législation, qui devrait entrer en vigueur prochainement, positionne l’UE comme pionnière dans la régulation de cette pollution insidieuse. Reste à voir comment les industriels s’adapteront à ces nouvelles contraintes.

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