Le taux du Livret A chute à 2,4 %, un plus bas historique, reflétant la baisse de l’inflation en 2024.
Depuis le 1er février 2025, le taux d’intérêt du Livret A a été abaissé à 2,4 %, contre 3 % précédemment, marquant un tournant significatif pour les épargnants français. Ce changement, décidé par le ministre de l’Économie Éric Lombard, fait suite à une proposition du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et intervient après deux années de taux fixe visant à contrer l’inflation.
L’ajustement du taux du Livret A à son niveau le plus bas depuis 2009 est une conséquence directe du ralentissement de l’inflation observé tout au long de l’année 2024. Selon les experts, cette baisse vise à protéger l’épargne des Français dans un contexte économique stabilisé. Cependant, elle représente également un coup dur pour les millions de détenteurs de ce produit d’épargne emblématique, qui voient leur rendement diminuer.
Parallèlement, le Livret d’épargne populaire (LEP), destiné aux ménages à faibles revenus, subit également une révision de son taux, passant de 4 % à 3,5 %. Cette décision, bien que moins médiatisée, affecte également un segment important de la population française.
La baisse du taux du Livret A est perçue différemment selon les acteurs économiques. Pour les banques et la Cour des Comptes, cette mesure est favorable car elle réduit le coût de la collecte de l’épargne, permettant potentiellement une meilleure gestion des fonds. En 2024, l’encours total des livrets défiscalisés, incluant le Livret A et le LDDS (Livret de développement durable et solidaire), a atteint un montant record de 603,1 milliards d’euros, reflétant l’importance de ces produits dans l’économie française.
Cet ajustement intervient dans un contexte où les Français ont bénéficié d’intérêts records sur leurs livrets défiscalisés, avec un montant de 16,80 milliards d’euros. La décision de réduire le taux du Livret A, bien que contestée par certains, illustre la volonté du gouvernement de réajuster les politiques d’épargne en fonction des réalités économiques actuelles, tout en cherchant à équilibrer les intérêts des épargnants et des institutions financières.