La crise municipale atteint son paroxysme à Bouzigues. En l’espace de quelques jours, quatre adjoints ont présenté leur démission, plongeant la mairie dans une impasse politique inédite. Face à cet exode, des élections partielles pourraient bientôt être organisées.
La tourmente politique qui sévit à Bouzigues franchit un nouveau cap. Alors que la municipalité était déjà fragilisée par des tensions internes, le départ fracassant de quatre adjoints de ce qu’il restait de la majorité municipale est venu déstabiliser encore davantage l’échiquier local. Selon nos informations, Alicia JAMMA, Élodie KERBIGUET, Natacha CAMBOULAS et Benoît COUDERC auraient remis leur démission, laissant le maire, Cédric Raja, presque seul aux commandes d’une mairie à la dérive.
L’hémorragie ne s’arrête pas là. Le 20 décembre dernier, Françoise CHASTEL, troisième adjointe, a vu l’ensemble de ses délégations lui être retirées sans préavis, découvrant la nouvelle sur le panneau d’affichage municipal. Une méthode pour le moins cavalière qui en dit long sur la méthode du maire, et le climat tendu régnant au sein du conseil municipal.
Avec ce nouvel exode, le maire Cédric RAJA ne peut compter que sur un unique soutien : Nicolas CARTIER. Un maigre rempart face à une majorité qui s’est effritée au fil des mois. Désormais, plus aucun élu n’est en charge des délégations, hormis le maire lui-même et son dernier fidèle. Une situation qui inquiète fortement les habitants et les observateurs de la vie politique locale, tant elle présage d’un blocage institutionnel profond.
Pour tenter d’occuper les sièges vacants, la préfecture de l’Hérault devrait, dans les prochains jours, solliciter trois nouveaux conseillers – Marjolaine FAVRE, Frédéric QUINONERO et Sandra LASNE –, derniers noms figurant sur la liste victorieuse des municipales de 2020. Toutefois, cette mesure ne suffira pas à éviter une nouvelle échéance électorale. En effet, quoi qu’il arrive, un siège restera vacant, rendant possible l’organisation d’élections partielles. Si l’un des trois appelés venait à décliner la proposition, ce ne serait plus un, mais plusieurs sièges à pourvoir.
Malgré l’effondrement de son équipe, Cédric RAJA ne semble pas prêt à jeter l’éponge et continue de prendre la commune en otage. Mais pourquoi s’accroche-t-il à son fauteuil de maire, alors que tout indique qu’il n’a plus les moyens de gouverner ? Selon certaines indiscrétions, l’enjeu pourrait dépasser les seules frontières de Bouzigues. En tant que vice-président de Sète Agglopôle Méditerranée, le maire de Bouzigues bénéficie d’une indemnité qui lui serait essentielle pour faire face à ses obligations personnelles. Un facteur qui expliquerait pourquoi il n’a aucune intention de renoncer à ses fonctions, même au prix d’un chaos municipal persistant.
Face à cette situation jugée intenable par une partie des élus restants et des habitants, certains appellent le préfet de l’Hérault à intervenir pour restaurer une gouvernance viable au sein de la commune. Car aujourd’hui, Bouzigues se retrouve en otage d’un maire et d’un unique soutien, dans une impasse qui ne semble offrir d’autre issue qu’une reprise en main par les autorités de tutelle.
Anonyme
30 janvier 2024 at 16 h 13 min
A une élue réfractaire qui indiquait pendant le conseil vouloir prendre la parole, M.Raja rétorque « Tu ne prends pas la parole, c’est MOI qui la donne! » …sa gouvernance est resumée en une phrase.