L’ancien maire de Frontignan, Pierre Bouldoire, prépare son retour sur la scène politique locale pour les municipales de 2026. Un come-back qui pourrait provoquer une scission au sein du Parti socialiste et offrir un avantage stratégique au Rassemblement national. Entre règlements de comptes, divisions internes et recomposition du paysage politique, la campagne municipale s’annonce sous haute tension.
Ancien maire de Frontignan pendant vingt-cinq ans, Pierre Bouldoire envisage une nouvelle candidature aux élections municipales de 2026. Une annonce qui pourrait redessiner le paysage politique local, exacerber les tensions au sein du Parti socialiste (PS) et offrir un boulevard au Rassemblement national (RN).
Selon nos informations, un véritable bras de fer se prépare au sein du PS à Frontignan. Pierre Bouldoire, maire de 1995 à 2020, aurait récemment intensifié différentes rencontres ces dernières semaines, laissant entendre qu’il pourrait briguer à nouveau la magistrature locale.
En 2020, Michel Arrouy bénéficiait du soutien indéfectible de Pierre Bouldoire. Quatre ans plus tard, la donne a changé. Les relations entre les deux hommes se sont dégradées, et la confiance a laissé place à une certaine amertume. Pierre Bouldoire ne cache plus, en privé comme en public, ses regrets quant à ce passage de relais. Michel Arrouy n’était pas l’homme de la situation.
Si la gestion de Michel Arrouy ne souffre d’aucun défaut en matière de présence sur le terrain, ce que même l’opposition reconnaît, elle suscite néanmoins des interrogations grandissantes sur le plan démocratique et institutionnel. La presse libre est muselée et attaquée en conseil municipal, et l’accès aux documents administratifs pour comprendre la gestion du maire de Frontignan doit se faire en saisissant les tribunaux. Une gestion indigne d’un homme censé porter les valeurs de la « gauche ». Des méthodes qui tranchent avec celles de son prédécesseur, dont la gestion était perçue comme plus équilibrée et ouverte au dialogue.
Loin de se cantonner à la politique municipale, la fracture entre les deux hommes s’est également illustrée au sein de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM). Là où Pierre Bouldoire s’était historiquement positionné en contrepoids face au maire affairiste sétois, condamné et interdit d’exercer la fonction de maire, Michel Arrouy semble adopter une posture plus conciliante, voire alignée sur certaines décisions impactant lourdement les contribuables [lire ici]. Un positionnement qui, pour certains, interroge sur sa capacité à défendre pleinement les intérêts de Frontignan.
En interne, depuis le début du mandat de Michel Arrouy, Pierre Bouldoire a gardé le contact avec des élus de la majorité. Selon plusieurs sources, de nombreux élus de poids de Michel Arrouy, restés fidèles à l’ancien maire, continuent de l’informer quotidiennement sur les dossiers municipaux à l’insu du maire en place. Des élus de poids de la majorité municipale s’agacent en interne de la gestion du maire en place, qu’ils trouvent autoritaire et peu enclin à accepter des avis contraires. Ce climat délétère fragilise l’équipe municipale et pourrait précipiter des départs avant une probable annonce officielle de sa candidature.
Pierre Bouldoire, qui avait démissionné de ses fonctions de conseiller départemental de l’Hérault en septembre 2022, semble aujourd’hui totalement libre de ses mouvements. Son retour sur la scène politique locale ne surprend pas ceux qui connaissent son attachement à Frontignan.
Si l’ancien maire de Frontignan officialise sa candidature dans les prochaines semaines, la campagne pourrait se transformer en une bataille à trois. Jusqu’ici, les municipales de 2026 s’annonçaient comme un duel entre Michel Arrouy et le Rassemblement national (RN), représenté par Cédric Delapierre, dont la candidature n’est pas encore officiellement déclarée. Mais l’entrée en lice de l’ancien maire pourrait rebattre les cartes et affaiblir encore davantage la majorité socialiste. Aucun autre candidat ne semble en mesure de rivaliser avec ces trois figures de poids.
Face à Cédric Delapierre et au RN, qui a enregistré des scores historiques à Frontignan lors des dernières élections législatives, la division de la gauche pourrait jouer un rôle crucial. Si les défections se multiplient dans l’équipe de Michel Arrouy, la scission du PS pourrait offrir un véritable boulevard à l’extrême droite.
La potentielle candidature de Pierre Bouldoire pose une question cruciale, Michel Arrouy doit-il briguer un second mandat au risque de voir le RN l’emporter, ou se retirer pour ne pas diviser les voix de la gauche ?
Car nul doute que Pierre Bouldoire reste très apprécié aussi bien au sein de la population que parmi une partie de l’équipe municipale et qu’il sera difficile de le devancer. Le maire en place, qui prépare déjà sa campagne pour un second mandat, devra rapidement clarifier sa stratégie au risque de voir le RN prendre sa première ville sur le bassin de Thau.
Si certains estiment que l’échéance de 2026 est encore lointaine, il semble pourtant que les grandes manœuvres aient déjà commencé. Et dans ce jeu d’échecs politique, une chose est certaine, Pierre Bouldoire avance déjà ses pions.
Ol1sar
1 mars 2025 at 17 h 59 min
Sources non citées, il se pourrait, on murmure ça sent la « shit » news lol aie
Nath457
4 mars 2025 at 3 h 29 min
Ce journal est fiable contrairement aux autres journaux de propagande qui ne servent que le pouvoir en place pour avoir le droit de manger au buffet. Je vous mets au défi de trouver une seule information inexacte de ce journal. Lectrice fidèle depuis 4 ans, le singulier m’a réconciliée avec le journalisme.
Ol1sar
2 mars 2025 at 22 h 36 min
Suite à mon précédent post je viens par celui-ci faire preuve de charité bien ordonnée, car il y a effectivement un problème qui m’avait échappé entre l’ancien maire P Bouldoire, le département et l’actuelle mairie de Frontignan qui avait pourtant pris sa succession dans une entende convenable et partagée …