Nous rejoindre sur les réseaux

Société

Le maire de Saint-Étienne jugé pour chantage à la sextape : un procès explosif en septembre

Article

le

Trois ans après l’éclatement du scandale, l’édile stéphanois devra répondre de graves accusations, dont chantage et détournement de fonds publics, lors d’un procès très attendu.

La justice a décidé de renvoyer Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, devant le tribunal correctionnel pour des faits remontant à plusieurs années. L’élu, ancien membre des Républicains, est accusé d’avoir utilisé une vidéo intime pour faire pression sur son premier adjoint de l’époque, Gilles Artigues. Selon les éléments de l’enquête, il aurait exigé en échange une loyauté politique et l’absence d’opposition à ses décisions.

L’affaire repose sur une séquence filmée en 2015 montrant l’ancien adjoint dans une situation compromettante. Le maire aurait menacé de la diffuser s’il n’obtenait pas ce qu’il souhaitait. Outre le chantage, il est également poursuivi pour détournement de deniers publics et participation à une association de malfaiteurs, des infractions passibles de lourdes peines.

Le procès, prévu du 22 au 26 septembre à Lyon, impliquera également sept autres personnes, dont d’anciens collaborateurs du maire accusés d’avoir orchestré l’enregistrement. Deux couples dirigeant des associations locales sont aussi mis en cause pour avoir servi d’intermédiaires dans des montages financiers suspects.

Malgré les accusations, Gaël Perdriau maintient son innocence et refuse de quitter ses fonctions, bien qu’il se soit éloigné temporairement de la gestion de la métropole. Il n’exclut pas de se représenter aux municipales de 2026, une perspective qui suscite déjà des réactions contrastées parmi les élus locaux.

Pour les victimes présumées, l’annonce de ce procès représente un soulagement. Gilles Artigues, aujourd’hui reconverti dans l’enseignement catholique, et l’ancien maire Michel Thiollière, visé par un autre projet de chantage avorté, voient enfin poindre l’espoir d’une clarification judiciaire.

L’opposition politique, quant à elle, salue une étape nécessaire pour apaiser le climat avant les prochaines élections. Les différentes formations espèrent que ce procès permettra de tourner la page sur une affaire qui a durablement marqué la vie publique stéphanoise.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus