Monde
La Cour suprême américaine dans l’étau de l’ère Trump
_**L’institution judiciaire entame sa session annuelle face à un pouvoir exécutif renforcé, tandis que ses décisions d’urgence suscitent des interrogations sur son impartialité.**_
La plus haute juridiction des États-Unis, dont la majorité des membres sont conservateurs, ouvre ce lundi sa nouvelle session judiciaire. Cette rentrée s’effectue dans un contexte où le système judiciaire apparaît comme le principal contrepoids face aux prérogatives étendues de la présidence. L’institution devra se prononcer sur des questions sociétales particulièrement sensibles dans une nation profondément divisée, tout en faisant face à des remises en cause provenant tant de l’opinion publique que des échelons judiciaires inférieurs.
Parmi les dossiers inscrits à l’ordre du jour figurent les pouvoirs présidentiels en matière de taxation douanière, la révocation de responsables d’agences indépendantes comme la Réserve fédérale, ou encore le tracé des circonscriptions électorales. Les neuf magistrats examineront également la participation des personnes transgenres aux compétitions sportives, les thérapies de conversion, les libertés religieuses des détenus et la réglementation des armes à feu.
Deux lignes de fracture structurent particulièrement cette session. La première oppose directement la Cour suprême à l’exécutif, alors que l’administration actuelle enregistre un taux de succès notable dans les procédures d’urgence. La seconde tension se manifeste entre la haute juridiction et les cours fédérales inférieures, où les relations se sont notablement tendues.
Depuis le début de l’année, sur une vingtaine de recours urgents examinés – un nombre sans précédent – l’administration a obtenu gain de cause dans près de trois quarts des cas. La Cour a ainsi suspendu ou annulé diverses décisions limitant les expulsions de migrants, les licenciements dans la fonction publique, les coupes budgétaires ou l’exclusion de personnes transgenres des forces armées.
Cette tendance alimente les critiques de magistrats progressistes et d’organisations de défense des droits civiques, qui dénoncent un traitement privilégié accordé au gouvernement. Certains juges estiment que l’exécutif bénéficie d’un accès facilité à la procédure d’urgence, contournant ainsi les voies juridiques traditionnelles.
Les relations avec les juridictions de premier degré connaissent également des frictions. Plusieurs magistrats inférieurs ont été rappelés à l’ordre pour avoir, selon la Cour suprême, ignoré ses orientations. En retour, certains juges fédéraux pointent le manque de clarté des décisions rendues en urgence, parfois dépourvues de motivation détaillée.
Cette situation contribue à une érosion notable de la confiance dans l’institution. Les dernières enquêtes d’opinion révèlent que la cote de la Cour suprême a atteint son niveau le plus bas, avec un écart record d’approbation entre électeurs républicains et démocrates. Ce clivage reflète les craintes d’une perte de crédibilité de l’institution face à l’accumulation de décisions perçues comme manquant de cohérence juridique.
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