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Culture

Cannes 2025 : le cinéma s’engage face aux crises mondiales

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La 78e édition du festival se distingue par des prises de parole fortes sur Gaza, la démocratie américaine et les droits humains, mêlant art et militantisme.

Dès son ouverture, le Festival de Cannes a vibré au rythme des enjeux politiques contemporains. Près de 400 figures du cinéma, parmi lesquelles Pedro Almodóvar, Juliette Binoche et Joaquin Phoenix, ont signé une tribune dénonçant le conflit à Gaza, publiée dans la presse internationale. Le texte rend hommage à Fatima Hassouna, photojournaliste palestinienne tuée en avril, dont le parcours est mis en lumière dans un documentaire présenté en marge de la compétition.

La cérémonie d’ouverture a amplifié cette dynamique engagée. Robert De Niro, honoré d’une Palme d’or, a lancé un appel vibrant à défendre la démocratie, fustigeant l’ancien président américain Donald Trump. Juliette Binoche, présidente du jury, a quant à elle évoqué les victimes de violences, des otages du 7 octobre aux prisonniers oubliés, insistant sur l’urgence de l’action.

Les discours se sont enchaînés tout au long de la semaine. Todd Haynes, récompensé par la Quinzaine des cinéastes, a souligné le rôle crucial du cinéma face à la montée des extrêmes. Parallèlement, la controverse a touché la compétition officielle : l’acteur Théo Navarro-Mussy, accusé de violences par d’anciennes partenaires, a été écarté des marches, une décision justifiée par le respect de la procédure judiciaire en cours.

L’hommage à Fatima Hassouna a marqué les esprits lors de la projection d’un documentaire retraçant son combat. « Sa caméra était une arme », a déclaré la réalisatrice Sepideh Farsi, saluant la résilience de la photoreporter. Par ailleurs, la crise ukrainienne a trouvé écho grâce à la présence de militaires accompagnant Sean Penn et Bono, ce dernier rappelant les origines antifascistes du festival.

Enfin, l’acteur Pedro Pascal, en compétition avec le film *Eddington*, a fustigé les politiques migratoires répressives, tandis que Raoul Peck alertait sur les dérives autoritaires aux États-Unis à travers un documentaire consacré à George Orwell. Une édition où l’art et l’engagement ont dialogué sans concession, reflétant les fractures d’un monde en turbulence.

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