Économie
Annie Genevard, une tacticitienne à l’épreuve des crises agricoles
La ministre de l’Agriculture déploie ses talents de conciliatrice hérités de la scène politique, naviguant entre attentes syndicales et impératifs gouvernementaux avec un art consommé du dialogue.
Reconduite à la tête du ministère de l’Agriculture, Annie Genevard a su déjouer les pronostics qui la présentaient comme une novice en matière agricole. L’ancienne enseignante de lettres, initialement pressentie pour l’Éducation nationale, a rapidement imposé sa méthode, fondée sur une écoute attentive des organisations professionnelles majoritaires. Son approche, qualifiée d’habile par ses pairs, reproduit les stratégies de médiation qu’elle avait développées au sein des Républicains pour apaiser les tensions internes.
Si la FNSEA et la Coopération agricole saluent sa capacité à prendre en compte leurs préoccupations, les représentants de l’agriculture paysanne et les défenseurs de l’environnement dénoncent une attention sélective. La Confédération paysanne regrette notamment une orientation politique calquée sur les positions du syndicat majoritaire, avec des revirements sur le dossier des pesticides et de l’agriculture biologique.
Le vote accéléré de la loi d’orientation agricole en février a cristallisé les oppositions. Le texte, défendu avec l’appui du sénateur Laurent Duplomb, prône l’augmentation de la production et la souveraineté alimentaire, tout en prévoyant la réintroduction conditionnée de certains produits phytosanitaires. Cette procédure expéditive, contournant les débats parlementaires, a provoqué l’ire des écologistes et révélé des divergences avec le ministère de la Transition écologique.
L’adoption du texte n’a pas été sans heurts. Une pétition citoyenne a recueilli un nombre record de signatures, tandis que le Conseil constitutionnel a partiellement censuré la disposition sur les néonicotinoïdes. Parallèlement, l’ouverture des discussions sur l’accord commercial avec le Mercosur a ravivé les inquiétudes du monde agricole.
Malgré ces contestations, la ministre conserve le soutien des structures syndicales historiques, qui valorisent sa stabilité et son pragmatisme. Son parcours au sein des Républicains, où elle a su arbitrer les rivalités entre figures du parti, lui sert de référence dans la gestion des dossiers agricoles. Son ancrage territorial en Franche-Comté et sa proximité avec les éleveurs lui permettent de maintenir un lien direct avec le terrain, élément clé de sa légitimité naissante.
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