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Société

«Je vis des aides, les Français travaillent pour moi» : il se vante de «profiter du système» sur TikTok, Aurore Bergé et la Caf réagissent

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«Je vis des aides, les Français travaillent pour moi» : il se vante de «profiter du système» sur TikTok, Aurore Bergé et la Caf réagissent

Le cabinet d’Aurore Bergé penche davantage pour un homme en «recherche de buzz» qu’un fraudeur.

Alertée par une vidéo Tiktok, Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles, a recadré son auteur le vendredi 22 décembre dernier. Le tiktokeur, fort de 13 000 abonnés, se vante dans une de ses vidéos de ne pas travailler et de vivre uniquement grâce aux aides de l’État. « Je vis des aides de la France, les Français travaillent pour moi », dit-il en amorce de sa vidéo, qui cumulait plus de 648 000 vues lundi 25 décembre. Cette séquence, largement diffusée, a été dénoncée par Aurore Bergé.

« Attention aux vidéos d’individus ne cherchant que le buzz et se faisant sur le dos de la vérité et de la solidarité nationale », a-t-elle écrit sur X. La ministre des Solidarités a également démenti les fausses informations diffusées par le tiktokeur, notamment sur les cumuls d’aides et les conditions d’attribution des allocations. Elle explique par exemple qu’on ne peut pas « cumuler le contrat d’engagement jeune et le RSA ».

La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a également réagi sur X le vendredi 22 décembre. « L’individu a été identifié et des contrôles sont en cours. Les premières investigations soulèvent des doutes sur ses affirmations. En cas de fraude avérée, une plainte sera déposée à son encontre ».

Le tiktokeur en question, « ALP », semble familier des vidéos ironiques et provocatrices sur le sujet. Dans la bio de son profil Tiktok, on peut en effet lire qu’il est « provocateur pro de fachos ». D’ailleurs, la vidéo a largement été partagée par des comptes assimilés à la « fachosphère » sur les différents réseaux sociaux. Et cela pour corroborer l’argument d’extrême droite, selon lequel les étrangers s’installeraient en France pour profiter de l’argent versé par l’État sans aucune contrepartie.

Quelques jours après, le tiktokeur a confirmé publiquement qu’il ne touchait « aucune aide de la CAF, ni RSA ni APL », a écrit la Caisse nationale d’allocations familiales sur X. La Cnaf assure également avoir procédé à une vérification. « Ces vidéos inadmissibles sont réalisées mais aussi largement relayées dans le but de faire du buzz en dégradant la cohésion nationale », poursuit la Cnaf.

Pour autant, ce n’est pas la première fois que la ministre recadre un auteur de contenu provocateur. En septembre dernier, Seby Daddy, un influenceur d’une plus grosse envergure avec près de 4 millions d’abonnés sur Instagram et 408 000 followers sur Tiktok, assurait dans une interview toucher le RSA alors qu’il vivait aux États-Unis. « Ce n’est pas mon problème si la société ouvre des portes aux gens comme moi pour taper dans le RSA, confiait-il lors de l’interview. Je suis dans mon droit », avait-il déclaré.

La ministre s’est empressée de rectifier les propos de l’influenceur sur X. « Aucun compte n’a été retrouvé à son nom par la CAF dans les contrôles immédiatement diligentés. Le courrier qu’il montre dans ses vidéos est… un faux ! Le numéro de matricule correspond à une autre personne, radiée des fichiers depuis… 2013 ! »

Économie

Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

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Ryanair menace d'arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.

Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.

Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.

Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.

La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.

Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.

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France

Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

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Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.

Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.

Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.

Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.

L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.

Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.

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Société

Titres restaurant pour les courses alimentaires: l’Assemblée adopte une prolongation jusqu’à fin 2026

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Titres restaurant pour les courses alimentaires: l'Assemblée adopte une prolongation jusqu'à fin 2026

L’Assemblée nationale a voté la prolongation de l’utilisation des tickets restaurant pour l’achat de tous les produits alimentaires jusqu’à fin 2026. Une mesure qui, bien qu’approuvée par une large majorité, suscite des critiques de la part des restaurateurs.

L’Assemblée nationale a pris une décision rapide et unanime mercredi pour prolonger jusqu’à la fin de l’année 2026 l’utilisation des tickets restaurant pour l’achat de produits alimentaires en supermarché. Cette dérogation, initialement mise en place en 2022 en réponse à la pandémie de Covid-19, avait déjà été reconduite pour une année supplémentaire en décembre 2023 en raison de la persistance d’une inflation élevée. Avec cette nouvelle extension, les parlementaires souhaitent éviter un retour brutal à la normale pour les consommateurs, permettant ainsi une transition en douceur.

La décision a été accueillie avec un consensus presque total à l’Assemblée, où aucun député n’a voté contre, bien que 75 aient voté en faveur. La secrétaire d’État à la consommation, Laurence Garnier, a souligné l’importance de cette mesure pour éviter toute « mauvaise surprise » aux consommateurs lors de leurs achats alimentaires. Elle a également évoqué l’ouverture de discussions sur une réforme des titres restaurant dès 2025, reconnaissant ainsi que cette prolongation n’est qu’une solution temporaire à une problématique plus large.

Cette prolongation bénéficie directement à environ 5,4 millions de salariés en France, leur permettant d’acheter des produits alimentaires de base comme la farine, les pâtes, le riz, ou encore la viande, avec leurs tickets restaurant. La mesure, qui devait initialement s’arrêter le 31 décembre, a été étendue pour deux années supplémentaires, suite à l’adoption d’un amendement de la députée Olivia Grégoire, pérennisant ainsi l’utilisation des tickets restaurant pour des achats au-delà des traditionnels repas pris à l’extérieur.

Cependant, cette décision n’est pas sans controverse. Les restaurateurs, déjà touchés par la crise sanitaire et économique, expriment leur mécontentement face à cette mesure qui, selon eux, favorise la grande distribution au détriment des petits commerces de proximité. Les députés de la droite, notamment les LR, ont plaidé pour une prolongation d’un an seulement, mettant en avant la nécessité de protéger les restaurateurs d’une perte de parts de marché encore plus grande.

Les débats ont également été l’occasion de souligner la nécessité d’une réforme globale des titres restaurant. Diverses propositions ont été formulées, allant de l’accélération de la dématérialisation des tickets, à la réduction des commissions appliquées aux commerçants, en passant par des initiatives pour promouvoir une alimentation plus saine et durable. Certains députés ont même suggéré d’ouvrir cette mesure aux étudiants, augmentant ainsi la portée sociale de cette aide au pouvoir d’achat.

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