Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

1er-Mai sous tension : le Sénat s’attaque au casse-tête des boulangers et fleuristes

Article

le

Une proposition de loi controversée vise à légaliser le travail des employés de certains commerces lors de la Fête du Travail, suscitant de vives réactions.

Le palais du Luxembourg examine ce jeudi un texte visant à encadrer l’ouverture des boulangeries, fleuristeries et autres commerces de proximité le 1er-Mai. Portée par des sénateurs centristes, cette initiative entend mettre fin aux ambiguïtés juridiques qui exposent actuellement les artisans à des sanctions lorsqu’ils emploient du personnel ce jour férié.

Les promoteurs du projet défendent une approche pragmatique. Ils soulignent l’absurdité d’une situation où les vendeurs informels de muguet opéreraient librement tandis que les fleuristes professionnels resteraient contraints à la fermeture. Le texte, amendé en commission, cible désormais spécifiquement les métiers liés aux traditions du 1er-Mai ou aux besoins quotidiens, comme les boulangeries, tout en garantissant une rémunération double pour les salariés volontaires.

Mais l’opposition de gauche dénonce une remise en cause des acquis sociaux. Les élus communistes, socialistes et écologistes fustigent une « brèche » dans le droit du travail, rappelant le caractère symbolique de cette journée historique. Les syndicats, unis dans un front rare, ont publiquement appelé au rejet du texte, y voyant une atteinte à plus d’un siècle de luttes ouvrières.

Le débat cristallise ainsi un clivage profond entre partisans d’une adaptation aux réalités économiques et défenseurs intransigeants des droits des travailleurs. L’issue du vote pourrait marquer un tournant dans l’équilibre entre traditions sociales et flexibilité commerciale.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus