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Économie

Vencorex face à son destin : reprise chinoise ou solution coopérative ?

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L’avenir du site chimique isérois se joue ce jeudi devant le tribunal de commerce de Lyon, avec deux offres diamétralement opposées sur la table.

La tension est palpable à Pont-de-Claix, où l’usine Vencorex attend un verdict crucial. Le tribunal doit trancher entre une offre de reprise partielle par le géant chinois Wanhua, qui ne préserverait qu’une cinquantaine des 450 emplois initiaux, et un projet alternatif porté par les salariés sous forme de coopérative industrielle.

Ce second scénario, baptisé CIRCEI, a émergé en urgence grâce à la mobilisation syndicale et locale. Ses promoteurs ambitionnent de transformer le site en pôle d’innovation chimique, attirant diverses entreprises pour relancer l’activité. Soutenu par un investisseur asiatique anonyme prêt à injecter 44 millions d’euros et par la région Auvergne-Rhône-Alpes, le projet table sur un financement mixte incluant des prêts bancaires et des subventions publiques.

Les enjeux dépassent largement le sort des employés directs. Une fermeture totale menacerait des milliers d’emplois indirects dans la région, fragiliserait des filières stratégiques comme le nucléaire ou l’aérospatial, et laisserait en suspens la dépollution d’un site industriel majeur. Pourtant, le ministre de l’Industrie a relativisé ces risques, assurant que les approvisionnements critiques étaient désormais sécurisés.

Alors que les salariés espèrent un sursis pour finaliser leur offre, le suspense reste entier. Entre capitaux étrangers et résilience locale, la décision du tribunal dessinera l’avenir non seulement de Vencorex, mais aussi d’un écosystème industriel entier.

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