Monde
Une municipalité japonaise lance un défi de sobriété numérique
Face à l’omniprésence des écrans, une ville nippone encourage ses habitants à adopter une utilisation raisonnée des smartphones à travers une mesure incitative.
La ville de Toyoake, située dans la banlieue de Nagoya, a adopté une directive municipale recommandant de limiter à deux heures quotidiennes l’usage personnel des appareils électroniques. Cette initiative, approuvée par le conseil municipal, vise à favoriser une relation plus équilibrée avec les technologies numériques sans recourir à des sanctions. Le maire Masafumi Kouki souligne que cette démarche répond à des préoccupations concernant l’appauvrissement des interactions sociales et l’impact sur le bien-être.
L’élu explique avoir observé une transformation des comportements dans les espaces publics, où les écrans captent désormais l’attention au détriment des échanges directs. La régulation, qui exclut explicitement les usages professionnels et scolaires, se présente comme une incitation à l’autorégulation. Son adoption fait suite à un débat local où les réticences initiales se sont atténuées après clarification du caractère non contraignant du dispositif.
La mesure rencontre toutefois des réserves parmi certains habitants. Un étudiant en droit de 22 ans estime que le smartphone concentre désormais des activités trop diversifiées pour être soumis à une temporalité rigide. Une conseillère municipale ayant voté contre le texte reconnaît la légitimité du sujet tout en jugeant excessive une réglementation du temps libre des citoyens.
Des adolescents semblent pourtant avoir modifié spontanément leurs habitudes. Un collégien interrogé près d’une gare rapporte avoir réduit de lui-même son temps d’écran, sans pression parentale. La recommandation s’accompagne de conseils horaires différenciés selon les âges pour protéger la qualité du sommeil, problématique particulièrement aiguë au Japon où la durée de repos est inférieure à la moyenne des pays développés.
Une habitante d’une soixantaine d’années concède que son téléphone empiète sur son temps de sommeil, tout en jugeant la limite de deux heures insuffisante pour ses besoins personnels. Des études scientifiques étayent ces préoccupations en documentant les liens entre utilisation intensive des réseaux sociaux et détérioration de la santé psychologique.
Le maire, dont les enfants n’ont pas d’appareil personnel, applique ces principes dans sa vie familiale en instaurant des moments sans écran durant les repas. Cette expérience municipale illustre la recherche d’un équilibre entre intégration du numérique et préservation des fondamentaux de la vie sociale.
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