Nous rejoindre sur les réseaux

Culture

Un cliché poignant récompensé : le cri silencieux d’un enfant victime de la guerre

Article

le

L’image déchirante d’un petit Palestinien amputé a remporté le prestigieux World Press Photo, symbole des traumatismes infligés aux civils dans les conflits.

Le prix World Press Photo 2025 a été décerné à une photographie saisissante montrant Mahmoud, un enfant de neuf ans privé de ses deux bras après une attaque à Gaza. L’œuvre, réalisée par la Palestinienne Samar Abu Elouf pour le *New York Times*, capture le regard empreint de résilience du garçon, évacué vers Doha pour y recevoir des soins.

L’autrice, originaire de Gaza et première photographe palestinienne primée, a confié l’émotion déchirante qui a accompagné ce projet. La mère de Mahmoud lui a raconté comment son fils, réalisant son handicap, s’était inquiété de ne plus pouvoir étreindre ses proches. Un détail qui résume l’innocence brisée par les violences armées.

Le jury a salué la puissance narrative de ce portrait, où la lumière et la composition soulignent à la fois la vulnérabilité et la dignité du sujet. Au-delà du drame individuel, l’image interroge sur l’avenir des enfants pris dans les conflits. Mahmoud, aujourd’hui, réapprend à vivre sans ses membres : il écrit avec ses pieds, joue sur son téléphone, et rêve de prothèses pour retrouver une vie normale.

Samar Abu Elouf a profité de cette reconnaissance pour alerter sur le sort des journalistes en zone de guerre, évoquant son collègue Ihab al-Burdini, grièvement blessé dans une frappe israélienne ciblant des reporters à Khan Younès.

Parmi les finalistes figuraient des clichés tout aussi évocateurs : la sécheresse en Amazonie, où un homme transporte des vivres sur un lit de rivière asséchée, et la traversée périlleuse de migrants chinois à la frontière américano-mexicaine.

Cette édition a examiné près de 60 000 images soumises par des milliers de professionnels, distinguant également quatre photographes de l’AFP pour leurs reportages régionaux, du Kenya à Haïti en passant par les vagues olympiques du Brésilien Gabriel Medina.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus