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Économie

Trump déclare la guerre aux véhicules électriques en Californie

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Le président américain annonce son intention d’abroger les mesures écologiques phares de l’État démocrate, provoquant un nouveau front politique.

L’administration Trump a confirmé son offensive contre la transition énergétique en s’attaquant directement au cadre réglementaire californien sur les véhicules propres. Lors d’une allocution à la Maison Blanche, le locataire des lieux a justifié cette décision par la nécessité de « protéger l’industrie automobile traditionnelle », qualifiant les normes environnementales locales de menace économique.

Cette annonce concrétise un vote du Congrès intervenu plusieurs mois auparavant, visant à annuler l’interdiction programmée des moteurs thermiques pour 2035. Les autorités californiennes avaient immédiatement promis de porter l’affaire devant les tribunaux, considérant cette initiative fédérale comme une atteinte à leurs prérogatives historiques en matière de lutte contre la pollution.

La Californie, pionnière des politiques climatiques aux États-Unis, impose depuis 2022 que 100% des véhicules neufs commercialisés sur son territoire soient exempts d’émissions polluantes d’ici quinze ans. Une position suivie par plusieurs autres États majoritairement démocrates, mais vivement critiquée par l’aile républicaine qui y voit une ingérence dans les choix industriels nationaux.

Ce bras de fer s’inscrit dans un contexte plus large de confrontation entre la vision trumpiste, favorable aux énergies fossiles, et les ambitions écologiques portées par la gauche américaine. Le retrait des objectifs fixés par l’administration Biden concernant la part de marché des véhicules électriques illustre cette fracture idéologique persistante sur les questions environnementales.

Dotée d’un statut particulier depuis les années 1960, la Californie utilise depuis des décennies son pouvoir réglementaire pour influencer les standards automobiles à l’échelle nationale. Les constructeurs adaptent souvent leurs gammes à ces exigences strictes, créant de facto une norme environnementale étendue au reste du pays. La décision présidentielle ouvre donc un conflit juridique et politique aux ramifications potentiellement profondes pour l’industrie et la transition énergétique américaine.

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