Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Rupture d’un glacier dans l’Himalaya: au moins sept morts et une centaine de disparus

Article

le

rupture-d’un-glacier-dans-l’himalaya:-au-moins-sept-morts-et-une-centaine-de-disparus

Plus d’une centaine de personnes étaient portées disparues dimanche dans le nord de l’Inde après la rupture d’un glacier de l’Himalaya, qui a provoqué une crue éclair en tombant dans une rivière.

Lorsque la nuit a empêché la poursuite des recherches, sept cadavres avaient été découverts, selon les autorités de l’Etat de l’Uttarakhand, qui ont fait état de 125 à 200 disparus selon les sources.

L’énorme masse d’eau a dévasté la vallée de la rivière Dhauliganga, détruisant tout sur son passage, submergeant un complexe hydroélectrique et emportant des routes et des ponts, selon les images prises par des habitants terrifiés.

« Il y avait un nuage de poussière quand l’eau est passée. La terre tremblait comme lors d’un séisme », a déclaré un habitant, Om Agarwal, à la télévision indienne.

Des dizaines d’employés des deux centrales électriques installées sur le barrage de Richiganga sont portés disparus, ainsi que des habitants de la région, emportés par les eaux alors qu’ils s’occupaient de leur bétail, d’après les autorités.

Le barrage a été ravagé par le déluge causé par la chute d’un énorme morceau de glacier qui s’est détaché d’une paroi de la montagne en amont.

Le Premier ministre de l’Etat de l’Uttarakhand, Trivendra Singh Rawat, a indiqué qu’au moins 125 personnes étaient portées disparues, mais que le bilan pourrait grimper.

Le chef de la police locale, Ashok Kumar, avait plus tôt évoqué 200 disparus dans les seules centrales électriques.

Une vingtaine d’employés se sont retrouvé coincés dans un tunnel, mais 12 ont été secourus.

La route principale ayant été emportée, le tunnel était rempli de boue et de roches. Les secouristes ont dû utiliser des cordes pour réussir à atteindre l’entrée.

Des centaines de militaires et paramilitaires, ainsi que des hélicoptères et des avions militaires, ont été mobilisés dans la région.

Situé dans le massif de l’Himalaya, l’Uttarakhand est un Etat indien où le Gange prend sa source. La rivière Dhauliganga est un affluent du Gange.

Les autorités ont vidé deux barrages pour empêcher les eaux en furie de gonfler le Gange dans les villes de Rishikesh et Haridwar, et ont interdit aux habitants des deux villes de s’approcher des rives du fleuve sacré.

Les villages dans les montagnes surplombant la rivière ont été évacués, mais le plus gros du danger d’inondation est passé, ont indiqué les autorités dimanche soir.

Un « sinistre rappel »

De nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont filmé ou photographié le désastre. Des vidéos montrent la masse d’eau ravageant une étroite vallée sous la centrale électrique, laissant les routes et les ponts détruits sur son passage.

Le Premier ministre Narendra Modi a déclaré qu’il suivait les opérations de secours. « L’Inde se tient aux côtés des habitants de l’Uttarakhand et la nation prie pour la sécurité de tous dans cette région », a-t-il assuré sur Twitter.

Quatorze glaciers surplombent la rivière dans le parc national Nanda Devi. Ils font l’objet d’études scientifiques, à cause d’inquiétudes grandissantes concernant le changement climatique et la déforestation. Un quart de la glace de l’Himalaya a fondu ces quatre dernières décennies à cause de la hausse des températures.

« Les avalanches sont un phénomène courant dans la zone du bassin versant », a expliqué à l’AFP M.P.S. Bisht, le directeur du Centre d’applications spatiales de l’Uttarakhand. « De gros glissements de terrain se produisent également couramment ».

En 2013, des inondations dévastatrices dues à la mousson avaient tué 6.000 personnes dans l’Etat, entraînant des appels à revoir les projets de développement dans l’Uttarakhand, en particulier dans les zones isolées comme celle du barrage de Rishi Ganga.

Uma Bharti, une ancienne ministre des Ressources hydrauliques, a indiqué avoir demandé, lorsqu’elle était au gouvernement, le gel des projets hydroélectriques dans les régions himalayennes « sensibles » comme celles du Gange et de ses affluents.

Pour Vimlendhu Jha, fondateur de Swechha, une ONG de défense de l’environnement, ce désastre est un « sinistre rappel » des effets du changement climatique et du « développement incohérent des routes, des voies ferrées et des centrales électriques dans les zones écologiquement fragiles ».

« Les militants et les habitants n’ont cessé de s’opposer aux grands projets dans la vallée de la rivière », a-t-il souligné.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Monde

« Cessez-le-feu » à Gaza: véto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU

Article

le

"Cessez-le-feu" à Gaza: véto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont opposé leur véto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un “cessez-le-feu humanitaire immédiat” à Gaza.

Les Etats-Unis ont mis leur véto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, malgré la pression du secrétaire général qui a dénoncé la « punition collective » infligée aux Palestiniens.

Le projet de résolution qui a recueilli 13 voix en faveur, une contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni) avait été préparé par les Emirats arabes unis après l’invocation sans précédent par Antonio Guterres mercredi de l’article 99 de la Charte des Nationsunies permettant au secrétaire général d’attirer l’attention du Conseil sur un dossier qui « pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Mais les Américains, alliés d’Israël qui ont vendredi mis leur véto pour la 35e fois depuis 1970 à une résolution sur le dossier israélo-palestinien (sur 39 au total), ont répété vendredi leur hostilité à un cessez-le-feu.

L’ambassadeur américain adjoint Robert Wood a également dénoncé l' »échec moral » de l’absence dans le texte de condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre.

De son côté, l’ambassadeur israélien à l’ONU Gilad Erdan a remercié les Etats-Unis de « rester fermement à nos côtés », estimant qu’un cessez-le-feu ne serait possible que par la « destruction du Hamas ».

« Nous n’abandonnerons pas », a quant à lui assuré l’Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour.

Le projet de résolution, soutenu par près de 100 pays exigeait « un cessez-le-feu humanitaire immédiat », la libération des otages et l’accès humanitaire.

« Alors que la crise à Gaza s’aggrave et qu’elle menace de s’étendre, (le Conseil) ne se montre pas à la hauteur de la mission fondamentale que lui confie la Charte », a déclaré l’ambassadeur français Nicolas de Rivière. Une déception partagée par de nombreux membres du Conseil.

« Nos collègues américains ont devant nos yeux condamné à mort des milliers voire des dizaines de milliers de civils palestiniens et israéliens supplémentaires », a abondé l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU Dmitry Polyanskiy.

Malgré le vote du Conseil, Antonio Guterres « reste déterminé à pousser pour un cessez-le-feu humanitaire », a déclaré à l’AFP son porte-parole Stéphane Dujarric.

Le secrétaire général avait vendredi matin appelé avec force le Conseil à agir pour éviter l »effondrement total de l’ordre public » dans la bande de Gaza.

« Je condamne sans réserve » les attaques du Hamas du 7 octobre, mais « les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition collective du peuple palestinien », a-t-il déclaré.

A Washington, les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et de la Turquie ont appelé aussi à une fin « immédiate » de la guerre.

Après l’attaque sans précédent contre Israël menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a fait selon les autorités israéliennes environ 1.200 morts, majoritairement civils, Israël a imposé un « siège complet » et pilonné massivement la bande de Gaza, réduisant en ruines de vastes zones.

Nourriture, eau, carburant et médicaments n’y entrent qu’au compte-gouttes, alors qu’environ 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont dû quitter leur logement selon l’ONU depuis le début des hostilités, qui ont fait plus de 17.000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, c’est le cinquième projet de résolution rejeté par le Conseil largement divisé depuis des années sur le dossier israélo-Palestinien.

Quatre projets avaient déjà été rejetés dans les semaines suivant le 7 octobre, par faute de voix suffisantes, ou en raison de vétos russe, chinois ou américain. Le Conseil était finalement sorti de son silence mi-novembre, réussissant à adopter une résolution qui appelait à des « pauses et couloirs humanitaires » dans la bande de Gaza, pas à un « cessez-le-feu » ni même une « trêve ».

Lire Plus

Europe

Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

Article

le

Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.

Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.

Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.

Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.

Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.

Lire Plus

Culture

Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

Article

le

Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.

Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.

La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.

Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».

Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »

Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)

Lire Plus

Les + Lus