La situation de l’otage Edan Alexander, seul Américain encore captif, devient critique après un bombardement israélien. Les négociations pour une trêve restent dans l’impasse.
Le Hamas a annoncé avoir perdu tout contact avec le groupe responsable de la détention d’Edan Alexander, un otage israélien possédant également la nationalité américaine. Selon le mouvement islamiste, cette disparition fait suite à une frappe aérienne israélienne ayant ciblé leur lieu de retranchement dans la bande de Gaza. Le porte-parole des Brigades al-Qassam, Abou Obeida, a confirmé ces informations sur Telegram, précisant que les recherches pour rétablir la communication étaient en cours.
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions exacerbées, alors que des discussions autour d’un éventuel cessez-le-feu et d’un échange de prisonniers sont en cours. Le Hamas aurait reçu une proposition israélienne exigeant la libération de dix otages en échange d’une trêve de 45 jours, de la libération de plus de 1 200 détenus palestiniens et d’un accès humanitaire accru à Gaza. Cependant, les négociations butent sur des divergences majeures, notamment la demande israélienne d’un désarmement complet du Hamas, condition jugée inacceptable par le mouvement palestinien.
Parallèlement, les violences se poursuivent sans relâche. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé sa détermination à maintenir la pression militaire, estimant que seule une offensive soutenue pourrait contraindre le Hamas à céder. Depuis la reprise des hostilités en mars, plus de 1 600 Palestiniens ont péri, portant le bilan total à environ 51 000 morts depuis le début du conflit. Les conditions humanitaires dans l’enclave palestinienne, déjà catastrophiques, continuent de se dégrader, avec des pénuries généralisées de nourriture, d’eau et de médicaments.
La communauté internationale, notamment l’ONU, alerte sur l’aggravation de la crise, tandis que les positions diplomatiques se durcissent. Emmanuel Macron a récemment appelé à une solution politique fondée sur la coexistence de deux États, une perspective immédiatement rejetée par Netanyahu, qui y voit une récompense pour le terrorisme. L’impasse semble totale, alors que le sort des otages et des civils pris au piège des combats reste plus incertain que jamais.