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Olivier Faure, le pilote contesté d’un Parti socialiste en quête de renaissance

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Malgré une réélection serrée, le premier secrétaire du PS reste un stratège redouté, tiraillé entre héritage et renouveau.

À la tête du Parti socialiste depuis 2018, Olivier Faure incarne à la fois la résilience et les divisions d’une gauche en reconstruction. Réélu de justesse avec 50,9 % des voix face à Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, il symbolise un parti déchiré entre son passé et l’urgence de se réinventer.

Juriste de formation, cet ancien collaborateur de Martine Aubry et François Hollande a su redresser un PS exsangue après l’ère Hollande, le replaçant « au cœur de la gauche ». Pourtant, ses méthodes suscitent des tensions. Les « éléphants » du parti, comme Hollande lui-même, lui reprochent son bilan, tandis que d’autres, à l’image d’Anne Hidalgo, l’accusent d’avoir fragilisé la candidature socialiste en 2022.

Tacticien hors pair, Faure a marqué les esprits en impulsant l’éphémère alliance Nupes avec La France insoumise, avant de rompre face aux divergences sur la question israélo-palestinienne. Aux européennes, son pari sur Raphaël Glucksmann a permis au PS de retrouver une crédibilité, ouvrant la voie au Nouveau Front populaire. Mais ses ambitions, comme celle de devenir Premier ministre, se sont heurtées aux réticences de ses alliés.

En interne, les critiques fusent : gestion jugée opaque, relations ambiguës avec LFI, adhésions en berne. Une coalition menée par Mayer-Rossignol dénonce son style jugé trop personnel, malgré le soutien in extremis de Boris Vallaud. Pour autant, Faure campe sur ses positions, défendant une ligne réformiste, y compris dans les négociations avec le gouvernement.

Calme en apparence, le dirigeant socialiste cultive une image de « force tranquille », misant sur l’émergence d’une nouvelle génération d’élus. Son autobiographie, *Je reviens te chercher*, révèle un parcours atypique, loin des plans de carrière traditionnels. Reste à savoir si cette résilience suffira à unifier un parti toujours en quête d’identité.

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