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Néonicotinoïdes : la ministre de l’Écologie maintient son veto face aux pressions agricoles

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Alors qu’un projet de loi controversé arrive à l’Assemblée, la ministre réaffirme son opposition à la réautorisation de ces pesticides tout en dénonçant les manœuvres pour étouffer le débat démocratique.

La ministre de la Transition écologique a réitéré son refus catégorique de réintroduire les insecticides néonicotinoïdes sur le territoire français. Elle estime que cette mesure compromettrait les efforts engagés pour développer des solutions alternatives et anticipe une future interdiction européenne inéluctable. Le texte en discussion, porté par un sénateur Les Républicains, prévoit pourtant une dérogation permettant l’usage de l’acétamipride, une substance interdite en France depuis 2018 mais encore tolérée dans d’autres pays de l’UE jusqu’en 2033.

Les producteurs de betteraves et de noisettes réclament cette exception, arguant de difficultés économiques, tandis que les écologistes et une partie de la classe politique y voient un recul environnemental inacceptable. Le débat s’annonce houleux à l’Assemblée nationale, où des milliers d’amendements ont été déposés pour bloquer le texte. La ministre a vivement critiqué les tentatives d’obstruction visant à empêcher un examen approfondi du dossier, qualifiant ces manœuvres de « confiscation du débat démocratique ».

Elle rappelle que le Sénat a déjà encadré strictement les conditions d’utilisation de l’acétamipride, mais souligne la nécessité de poursuivre les discussions pour trouver un équilibre entre protection des cultures et préservation de l’environnement. « La question centrale est de déterminer le niveau de risque acceptable et les garde-fous à instaurer », a-t-elle insisté, tout en rappelant que la France reste l’un des pays les plus restrictifs en matière de pesticides. Pour elle, la recherche d’un juste dosage entre sécurité alimentaire et transition agroécologique doit primer sur les solutions de court terme.

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