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Mazan face au poids d’une affaire judiciaire
Un an après le procès des viols collectifs, la commune provençale tente de retrouver son anonymat tandis que s’ouvre le procès en appel.
La question résonne comme un rappel indésirable dans les ruelles de Mazan. « Où se trouve la maison des Pelicot ? » Cette interrogation persistante symbolise le malaise qui habite cette localité du Vaucluse, malgré elle devenue emblématique d’une affaire criminelle d’ampleur. Alors que s’ouvre ce lundi à Nîmes le procès en appel de Dominique Pelicot, condamné en première instance à vingt ans de réclusion, les habitants aspirent à tourner la page.
Le projet de plaque commémorative en hommage à Gisèle Pelicot, devenue figure internationale du combat féministe, n’a jamais abouti. L’adjoint au maire reconnaît cette réticence collective. La municipalité exprime son refus de voir sa identité réduite à cette seule affaire, appelant les médias à cesser toute assimilation entre la commune et ces événements. Cette position officielle contraste avec l’initiative d’élus d’opposition qui, lors d’un conseil municipal, avaient manifesté leur désaccord avec les déclarations du premier édile.
L’impact dépasse largement la sphère institutionnelle. Certains résidents préfèrent désormais indiquer provenir de Carpentras plutôt que de Mazan lorsqu’ils se trouvent à l’extérieur. Un historien local souligne avec amertume que les Pelicot étaient parisiens, non mazanais, et que cette distinction importe dans l’esprit des habitants. Il invite plutôt à découvrir le patrimoine local, du château de la famille de Sade transformé en hôtel à l’église Saint-Nazaire-et-Saint-Celse datant du XIIe siècle.
Pourtant, certains lieux portent la marque discrète du soutien à la victime. Au centre équestre Lucky Horse, un cœur en bois arbore les initiales « G.P. ». Le fondateur de cette ferme pédagogique, psychothérapeute de profession, accompagne depuis plus de dix ans des femmes victimes de violences conjugales grâce à l’équithérapie. C’est ici qu’avait été organisée une marche blanche rassemblant cinq cents personnes pendant le premier procès. Gisèle Pelicot elle-même s’y est rendue pour rencontrer d’autres femmes confrontées à des violences.
Le centre a bénéficié d’un don important de la part de l’intéressée, provenant d’un accord à l’amiable avec Paris Match. Ces fonds permettront à des dizaines de femmes de poursuivre leur reconstruction par le contact avec le cheval. Une auxiliaire de vie, suivie dans cette structure après avoir subi les violences d’un ancien compagnon, témoigne de l’apaisement trouvé dans ce cadre. Elle décrit les lieux comme un « petit paradis » où chacune peut se sentir accueillie et écoutée.
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