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Macron et Poutine : dialogue tendu sur l’Ukraine, convergence sur l’Iran

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Malgré des positions diamétralement opposées sur le conflit ukrainien, les deux dirigeants ont trouvé un terrain d’entente pour relancer la coopération sur le dossier nucléaire iranien.

Un échange téléphonique de plus de deux heures a marqué la reprise du dialogue entre les présidents français et russe, après près de trois ans de silence. Les discussions ont principalement porté sur deux sujets brûlants : la guerre en Ukraine et le programme nucléaire iranien. Du côté français, l’Élysée a réaffirmé le soutien inconditionnel de Paris à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, tout en appelant à un cessez-le-feu rapide et à des négociations de paix. Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d’un règlement durable du conflit, sans toutefois obtenir d’engagement concret de son homologue russe.

Vladimir Poutine, de son côté, a réitéré sa vision d’un accord global intégrant les « nouvelles réalités territoriales », sous-entendant la légitimité des annexions russes. Le Kremlin accuse toujours les Occidentaux d’avoir alimenté la crise en ignorant, selon lui, les préoccupations sécuritaires de Moscou. Malgré ces divergences profondes, les deux chefs d’État ont convenu de maintenir un canal de communication ouvert sur le sujet, sans avancée immédiate.

Sur le front iranien, en revanche, les positions se sont révélées plus conciliantes. Les deux dirigeants ont acté une coordination renforcée pour encadrer le programme nucléaire de Téhéran, dans la lignée de l’accord de Vienne de 2015. Emmanuel Macron a souligné l’urgence de permettre aux inspecteurs de l’AIEA de reprendre leur travail en Iran, tandis que Vladimir Poutine a défendu le droit de Téhéran à développer une énergie nucléaire civile.

Cette conversation intervient dans un contexte régional explosif, marqué par les frappes israéliennes contre les alliés iraniens et les installations militaires du pays. La France et la Russie, bien que rivales sur de nombreux dossiers, semblent partager une préoccupation commune : éviter une escalade incontrôlable au Moyen-Orient. Reste à voir si ce dialogue, aussi fragile soit-il, pourra déboucher sur des actions concrètes.

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