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L’Otan sous pression : les alliés européens sommés d’augmenter massivement leur budget défense

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Alors que la menace russe persiste, Washington exige une mobilisation financière sans précédent de la part des membres de l’Alliance atlantique.

Les ministres de la Défense de l’Otan se réunissent à Bruxelles dans un contexte de fortes attentes américaines. L’administration Trump souhaite voir les pays européens et le Canada s’engager à consacrer au moins 5 % de leur PIB à leur budget militaire, un objectif bien plus ambitieux que les précédents engagements. Cette exigence intervient à quelques semaines d’un sommet crucial prévu fin juin à La Haye, où la question dominera les discussions.

Face aux craintes d’un retrait partiel des États-Unis et à l’expansionnisme russe, plusieurs nations européennes affichent une volonté de renforcer leurs dépenses militaires. Toutefois, des divergences persistent entre les membres de l’Alliance. Les pays du sud de l’Europe, moins directement exposés à la menace venue de Moscou, peinent à suivre le rythme imposé par Washington. L’Espagne et l’Italie, notamment, n’ont toujours pas atteint l’objectif de 2 % du PIB fixé en 2014 pour 2024.

Pour faciliter l’adhésion des États réticents, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, propose une approche en deux volets. Le premier vise à porter les dépenses strictement militaires à 3,5 % du PIB d’ici 2032, tandis que le second inclurait des investissements liés à la sécurité au sens large, comme la cybersécurité ou la protection des frontières, pour atteindre un total de 5 %. Cette méthode permettrait d’intégrer des budgets déjà existants, rendant l’objectif plus accessible.

Les diplomates s’accordent sur l’urgence de renforcer les capacités de l’Alliance face à une Russie en pleine modernisation de son arsenal. Les négociations se poursuivent pour définir précisément quelles dépenses pourront être comptabilisées dans l’enveloppe sécurité, un point crucial pour les pays les moins avancés. Certaines propositions, comme l’inclusion de budgets éducatifs, ont été écartées, mais les discussions restent ouvertes pour parvenir à un compromis avant le sommet de La Haye.

Mark Rutte se montre optimiste, affirmant qu’un accord sera trouvé pour une augmentation significative des budgets défense. Reste à convaincre les derniers réticents, alors que le calendrier et les modalités précises font encore débat. L’enjeu est de taille : prouver que l’Otan reste unie et déterminée face aux défis sécuritaires actuels.

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