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L’Iran rompt brutalement avec l’AIEA : une crise nucléaire majeure s’installe

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La République islamique officialise sa décision de suspendre toute collaboration avec les inspecteurs internationaux, alimentant les tensions régionales.

L’Iran a franchi un pas décisif en mettant fin à sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cette décision, entérinée par le président Massoud Pezeshkian, intervient après l’adoption d’une loi par le Parlement iranien en réaction aux récentes frappes israéliennes. Le texte, présenté comme une défense des droits nucléaires du pays, marque un durcissement significatif de la position de Téhéran.

Les réactions internationales n’ont pas tardé. Israël, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a exhorté la communauté internationale à agir pour contrer les ambitions nucléaires iraniennes. Les puissances européennes, signataires de l’accord de 2015, ont été directement interpellées pour rétablir les sanctions. Berlin a qualifié cette rupture de « signal désastreux », compromettant toute issue diplomatique.

En toile de fond, les tensions remontent à l’offensive israélienne du 13 juin, qui a ciblé des installations nucléaires iraniennes. Téhéran a répliqué par des tirs de missiles, alimentant un cycle de violences ayant causé des centaines de victimes. L’Iran justifie sa position en invoquant le droit à l’énergie civile, tout en niant toute volonté de développer l’arme atomique. Pourtant, les craintes persistent, notamment après les déclarations du directeur de l’AIEA sur la capacité du pays à relancer rapidement l’enrichissement d’uranium.

Concrètement, les inspecteurs de l’agence onusienne se voient désormais interdire l’accès aux sites sensibles sans l’aval des autorités iraniennes. Une mesure qui complique davantage le suivi du programme nucléaire, déjà opaque. Les accusations se multiplient : Téhéran reproche à l’AIEA son « silence » face aux bombardements, tandis que l’agence dénonce des entraves à ses missions.

Cette escalade survient dans un contexte où les négociations indirectes entre Washington et Téhéran sont au point mort. Les frappes américaines sur le site de Fordo, fin juin, ont encore attisé les tensions. Avec des inspections bloquées et des installations endommagées, l’incertitude plane sur l’état réel du programme nucléaire iranien. Une chose est sûre : la région s’enfonce un peu plus dans une crise aux implications globales.

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