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Économie

L’IA au service du Sud : la révolution pragmatique d’Amini

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Face aux géants de la tech, la start-up kényane mise sur des solutions locales et durables pour les économies émergentes.

Alors que les mastodontes de la Silicon Valley rivalisent dans la course à l’intelligence artificielle la plus puissante, Amini, une jeune pousse basée au Kenya, trace une voie différente. Sa fondatrice défend une approche concrète, centrée sur les besoins immédiats des pays en développement.

L’entreprise utilise l’IA pour résoudre des problématiques locales, comme réduire les primes d’assurance agricole en Afrique grâce à l’analyse météo ou alerter les éleveurs marocains sur les pénuries d’eau liées au réchauffement climatique. Avec seulement 25 collaborateurs et 6 millions de dollars levés, Amini construit une infrastructure dédiée aux applications d’IA adaptées aux réalités du « Sud global ».

Pour sa dirigeante, les économies émergentes doivent privilégier l’innovation utile plutôt que la recherche théorique, dominée par l’Occident. Elle déplore le manque d’opportunités pour les talents locaux, souvent cantonnés à des tâches de sous-traitance pour les géants américains. Un paradoxe, alors que ces régions abritent une jeunesse diplômée et connectée.

Autre défi majeur : le traitement des données. Seulement 2 % des informations africaines sont analysées sur le continent, et à peine 1 % des data centers mondiaux y sont implantés. Une dépendance qui menace selon elle les cultures locales, tout en freinant l’adoption des nouvelles technologies.

Face à ce constat, Amini plaide pour des infrastructures partagées et frugales, conçues par et pour les pays émergents. Un modèle qui pourrait inspirer une IA plus sobre et inclusive, loin des logiques de puissance qui divisent actuellement les superpuissances technologiques.

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