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Économie

Le système commercial international au bord de l’implosion

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Le secrétaire général des Nations Unies met en garde contre une dislocation des échanges mondiaux, dénonçant une conjonction de facteurs qui fragilisent l’économie planétaire.

Les fondements du commerce international traversent une période de grande vulnérabilité, a signalé le plus haut responsable onusien lors d’une conférence à Genève. L’architecture commerciale multilatérale subit des pressions croissantes liées aux contentieux économiques entre nations, tandis que l’absence de mécanismes financiers protecteurs expose les États les plus précaires. La multiplication des barrières douanières et l’intensification des tensions commerciales alimentent un climat d’incertitude généralisée, freinant les investissements et perturbant les chaînes d’approvisionnement.

Le dirigeant international a déploré que certains pays parmi les moins avancés se voient imposer des droits de douane atteignant 40%, alors qu’ils ne participent qu’à hauteur de 1% aux flux commerciaux mondiaux. Cette situation aggrave les déséquilibres existants et accroît le risque d’escalade dans les relations commerciales. Parallèlement, le recul de l’aide au développement et l’explosion de l’endettement mondial privent les économies émergentes des marges de manœuvre nécessaires à leur stabilité.

Face à cette conjoncture préoccupante, quatre domaines d’action prioritaires ont été identifiés pour protéger les plus vulnérables. Il s’agit notamment d’instaurer un système commercial et d’investissement plus équitable, de renforcer le financement des pays en développement, d’exploiter le potentiel de la technologie et de l’innovation, et d’aligner les politiques commerciales sur les impératifs climatiques. Le constat est sévère près de 3,4 milliards de personnes résident dans des pays qui consacrent davantage de ressources au service de la dette qu’aux secteurs de la santé ou de l’éducation.

Quelques lueurs d’espoir subsistent cependant dans ce paysage économique tourmenté. Les pays en développement génèrent désormais les trois quarts de la croissance mondiale, les technologies de pointe injectent des milliers de milliards dans l’économie globale, et la coopération Sud-Sud gagne en intensité. Mais ces progrès restent insuffisants face à la persistance des inégalités, des clivages géopolitiques et des crises climatiques qui continuent d’hypothéquer l’avenir économique commun.

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