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Le Nigeria rejette fermement les accusations américaines de persécution religieuse

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Le gouvernement nigérian a opposé un démenti catégorique aux allégations de Washington concernant des violences ciblant les chrétiens, mettant en garde contre toute ingérence militaire étrangère.

Le ministre nigérian des Affaires étrangères Yusuf Tuggar a réaffirmé mardi l’engagement de son pays à protéger la liberté de culte, en réponse aux déclarations du président américain Donald Trump évoquant une éventuelle intervention armée. Lors d’un point presse tenu à Berlin, le chef de la diplomatie a brandi la Constitution nationale comme garantie fondamentale des droits religieux, soulignant qu’aucune forme de persécution ne pouvait être tolérée à quelque niveau que ce soit de l’administration.

M. Tuggar a appelé la communauté internationale à ne pas reproduire les erreurs commises au Soudan, où les divisions confessionnelles ont exacerbé les crises. Il a rappelé que le Nigeria, forte de ses 230 millions d’habitants et de son unité préservée depuis l’indépendance, représentait un cas unique de stabilité relative en Afrique. Des analystes locaux abondent dans ce sens, notant que la diversité religieuse et ethnique du pays constitue à la fois un atout et un défi nécessitant une gestion prudente.

La réplique nigériane fait suite aux propos tenus par l’ancien président américain, qui avait qualifié de « très nombreux » les meurtres de chrétiens et annoncé envisager « beaucoup de choses » pour y remédier. En réaction, le président Bola Ahmed Tinubu a proposé une rencontre bilatérale, tandis que l’état-major nigérian dénonçait une confusion entre terrorisme et persécution religieuse. Un conseiller présidentiel a néanmoins salué l’assistance technique américaine en matière de sécurité.

Le Nigeria doit faire face à plusieurs foyers de violence, dont l’insurrection jihadiste de Boko Haram dans le nord-est, responsable de dizaines de milliers de morts et de déplacés. Des gangs criminels sèment également la terreur dans le nord-ouest et le centre du pays, où des affrontements entre agriculteurs et éleveurs cristallisent des tensions aux racines socio-économiques complexes. La présence de groupes séparatistes dans le sud-est complète ce paysage sécuritaire déjà fragilisé.

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