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La Gaîté Lyrique évacuée : des jeunes migrants sous le coup d’OQTF, selon un collectif

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L’évacuation de la Gaîté Lyrique à Paris a laissé des centaines de jeunes migrants à la rue, tandis qu’une vingtaine d’entre eux font désormais face à des obligations de quitter le territoire. Le Collectif des jeunes du parc de Belleville dénonce des pratiques policières contestables.

Plus d’une vingtaine de jeunes migrants ayant occupé la Gaîté Lyrique à Paris ont été placés sous obligation de quitter le territoire (OQTF), selon les déclarations du Collectif des jeunes du parc de Belleville. Lors d’une conférence de presse, Fouss, porte-parole du collectif, a accusé les forces de l’ordre d’avoir modifié l’âge des jeunes pour justifier ces mesures. Il a toutefois précisé que des recours juridiques étaient en cours pour contester ces décisions.

L’évacuation de la Gaîté Lyrique, intervenue mardi dernier, a marqué la fin d’une occupation débutée le 10 décembre. Près de 450 jeunes migrants, principalement originaires d’Afrique subsaharienne, avaient investi les lieux pour réclamer un hébergement et la reconnaissance de leur minorité. Selon le collectif, ces jeunes sont désormais dispersés dans les rues de Paris, sous la pression constante des forces de l’ordre. Une soixantaine d’entre eux ont été interpellés lors de l’évacuation et conduits dans des commissariats des 12e et 18e arrondissements.

Les démarches administratives pour ces jeunes sont devenues un véritable parcours du combattant. Plusieurs d’entre eux devaient passer des tests pour prouver leur minorité, mais ces examens ont été reportés en raison de l’évacuation. Fouss a souligné les difficultés rencontrées pour obtenir de nouveaux rendez-vous, ainsi que les obstacles liés à leur situation de sans-abri. La solidarité qui régnait à la Gaîté Lyrique a laissé place à une précarité accrue, les obligeant à se déplacer constamment pour accéder à des distributions alimentaires ou à d’autres services essentiels.

La préfecture d’Île-de-France a proposé des solutions d’hébergement d’urgence, mais la majorité des jeunes ont refusé ces offres, selon le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. Seuls six d’entre eux ont accepté une prise en charge. Cette situation met en lumière les tensions persistantes autour de la gestion des migrants mineurs, dont le statut est régulièrement contesté par les autorités locales.

L’occupation de la Gaîté Lyrique avait débuté dans un contexte de mobilisation pour la reconnaissance des droits des jeunes migrants, mais elle s’est achevée dans un climat de désarroi et d’incertitude. Les recours juridiques engagés par le collectif pourraient offrir une lueur d’espoir, mais les défis restent immenses pour ces jeunes confrontés à l’exclusion et à la précarité.

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