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Irak : une crise hydrique historique frappe le pays

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Le niveau des réserves d’eau atteint son plus bas depuis huit décennies, menaçant l’agriculture et les populations.

La situation hydrique en Irak atteint un seuil critique, avec des réserves d’eau tombées à leur niveau le plus bas depuis 80 ans. Cette pénurie, aggravée par des précipitations insuffisantes et une réduction drastique du débit du Tigre et de l’Euphrate, oblige les autorités à prendre des mesures d’urgence pour préserver les ressources restantes.

Les conséquences sont déjà palpables : le gouvernement prévoit de réduire considérablement les surfaces agricoles irriguées cet été, afin de garantir l’accès à l’eau potable pour les 46 millions d’habitants. Les réserves stratégiques, qui auraient dû s’élever à 18 milliards de mètres cubes en début de saison, plafonnent aujourd’hui à 10 milliards, soit la moitié du volume disponible l’année précédente.

Le réchauffement climatique, avec ses températures en hausse et ses sécheresses récurrentes, est pointé du doigt. Mais Bagdad accuse également ses voisins, la Turquie et l’Iran, de retenir l’eau en amont via leurs barrages, privant ainsi l’Irak de près de 60 % de son approvisionnement habituel. Malgré un accord signé avec Ankara en 2024 pour une gestion plus concertée, les tensions persistent, la Turquie reprochant à l’Irak ses méthodes d’irrigation archaïques et le gaspillage des ressources.

Face à cette crise sans précédent, les agriculteurs subissent de plein fouet les restrictions. Les surfaces cultivables risquent de diminuer de près de 40 % par rapport à l’été dernier, mettant en péril la sécurité alimentaire du pays. Les autorités tentent de limiter les dégâts, mais l’avenir reste incertain dans un contexte où l’eau se fait chaque année plus rare.

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