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Économie

Glyphosate : une nouvelle étude relance l’alerte sur les risques cancérigènes

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Des recherches récentes établissent un lien inquiétant entre l’exposition à cet herbicide controversé et l’apparition de tumeurs chez les rongeurs, poussant les associations à réclamer son interdiction.

Plusieurs organisations environnementales européennes ont sonné l’alarme après la publication d’une étude majeure établissant un lien entre le glyphosate et le développement de cancers chez des rats de laboratoire. Les résultats, parus dans une revue scientifique reconnue, montrent une augmentation significative des tumeurs, tant malignes que bénignes, proportionnelle aux doses administrées. Ces travaux, menés sur plusieurs centaines d’animaux, ont utilisé des niveaux d’exposition comparables à ceux considérés comme sûrs par les réglementations européennes.

Les ONG, dont Pan Europe et Générations Futures, en appellent à une interdiction immédiate de cette substance, arguant qu’elle ne respecte pas les critères de sécurité imposés par la législation européenne. Elles soulignent que ces nouvelles données s’ajoutent à un corpus croissant d’études suggérant des dangers pour la santé humaine, malgré les positions divergentes des agences sanitaires.

Si l’Organisation mondiale de la santé classe le glyphosate comme cancérogène « probable », les autorités européennes maintiennent que les risques ne sont pas suffisamment avérés pour justifier son retrait. Cette divergence s’explique en partie par les méthodologies et les données prises en compte. Les chercheurs à l’origine de l’étude récente estiment toutefois que leurs résultats corroborent des observations épidémiologiques antérieures liant cet herbicide à certains cancers chez l’homme.

En France, le débat reste vif, le gouvernement ayant renoncé à une interdiction totale en invoquant l’absence d’alternatives viables pour les agriculteurs. Pourtant, la pression monte sur les industriels, à l’image de Bayer, qui a lui-même émis des doutes sur l’avenir commercial de ce produit face aux multiples procès et aux inquiétudes sanitaires. La question de son maintien sur le marché continue donc de diviser scientifiques, politiques et acteurs économiques.

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