Monde
Gaza sous le choc : un café emblématique détruit par une frappe meurtrière
Un lieu de vie réduit en cendres, des vies brisées en plein cœur de la bande de Gaza. L’attaque contre le café al-Baqa a laissé derrière elle un bilan tragique et une population en deuil.
La frappe israélienne qui a visé l’établissement côtier a fait 24 victimes, selon les secours locaux. Parmi elles, des figures connues de la société civile, dont des artistes et des journalistes, dont les noms circulent désormais sur les réseaux sociaux, accompagnés d’hommages déchirants. Amina al-Salmi, une jeune artiste surnommée « Frans », a été tuée sur le coup. Ses proches ont partagé son dernier dessin, juxtaposé à une photo de son visage ensanglanté après l’explosion. « Une âme lumineuse s’en est allée », ont-ils écrit.
Ismaïl Abou Hatab, journaliste et vidéaste, figure également parmi les disparus. Lors de ses funérailles, son gilet pare-balles, marqué « Presse », a été déposé sur son corps, suivant une tradition funéraire devenue malheureusement courante à Gaza. Les images de la scène, tout comme celles du café dévasté, ont rapidement inondé les réseaux. On y voit des corps inertes, des blessés en état de choc, dont Bayan Abusultan, une militante des droits humains, miraculeusement survivante. « Nous avons tenu bon pour maudire l’occupation un jour de plus », a-t-elle posté sur Facebook.
L’armée israélienne a justifié cette frappe en affirmant avoir ciblé « plusieurs terroristes du Hamas », tout en reconnaissant ouvrir une enquête sur les circonstances de l’attaque. Avant la guerre, al-Baqa était un lieu unique, fréquenté par des intellectuels, des professionnels et les rares étrangers autorisés à se rendre dans l’enclave sous blocus. Réparé à plusieurs reprises malgré les bombardements, le café avait retrouvé une certaine animation ces dernières semaines, offrant un semblant de normalité avec sa connexion internet rétablie et ses terrasses face à la mer.
Pour Maher al-Baqa, copropriétaire des lieux, cette attaque symbolise une trahison. « Ils ont bombardé sans justification un endroit où l’on venait oublier l’horreur », déplore-t-il, évoquant la perte de quatre employés et trois membres de sa famille. Malgré le désastre, les messages de solidarité lui apportent un réconfort fragile : « Les gens défendent ce qui leur reste de rêve ».
Sur les débris du café, un journaliste a résumé l’horreur en une phrase glaçante : « La mer continue de rejeter des morceaux de corps que nous enterrons. » Une image qui résume l’indicible, dans une guerre où même les refuges deviennent des cibles.
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